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Le procès de trois anciens cadres d’Ubisoft, accusés de harcèlement moral, s’est terminé à Bobigny le 5 juin, avec un jugement attendu pour le 2 juillet prochain. Cette affaire met en lumière la problématique du harcèlement moral au travail, qui se définit par des comportements répétés conduisant à une dégradation des conditions de travail, affectant ainsi la dignité et la santé des salariés.
Environnements professionnels malsains
Le harcèlement moral repose sur l’utilisation de l’autorité pour infliger des dommages psychologiques. Ce phénomène manipulateur menace la carrière des autres et peut gravement impacter l’avenir professionnel des victimes. En 2024, 35 % des salariés en France se sont déclarés victimes de harcèlement au travail, un chiffre inquiétant qui touche particulièrement les jeunes de moins de 35 ans (43 %) et les femmes (38 %).
Les motivations de ces comportements incluent des conflits personnels, la peur de la concurrence et la jalousie. Un salarié a témoigné : « À cause de mes opinions politiques, on m’a clairement fait comprendre que mon avenir dans l’entreprise serait compromis si je ne m’alignais pas avec certaines vues. »
Marginalisation sociale
Les évaluations professionnelles biaisées peuvent déformer la perception des performances des victimes, impactant négativement leur carrière. Des menaces de licenciement sont souvent utilisées pour instiller la peur, accompagnées d’une marginalisation sociale qui isole les victimes. Ces tactiques créent une atmosphère toxique, minant la confiance et bloquant l’épanouissement professionnel.
Une victime a fait part de son inquiétude : « Lors de la réunion où on m’a annoncé mon licenciement, ils ont pris des notes de mes activités dans d’autres organisations, visiblement pour me menacer de les contacter et me discréditer. »
Des conséquences pour le travailleur… et l’entreprise
Les conséquences de la menace de destruction de carrière sont multiples, tant pour les victimes que pour les entreprises. Psychologiquement, les victimes subissent un stress intense, une perte de confiance et peuvent développer des troubles émotionnels, comme l’anxiété ou la dépression. Professionnellement, cela peut aboutir à un ralentissement de la carrière, voire un départ inévitable.
Pour les entreprises, ces comportements entraînent une baisse de productivité et une difficulté à attirer des talents. Un salarié a partagé son expérience : « Ils ont suivi ma page LinkedIn pour voir où je travaillerai, dans le but de ruiner ma carrière. »
Les distinctions entre pays développés et en développement montrent que les travailleurs dans les premiers bénéficient souvent de meilleures protections sociales, réduisant les impacts négatifs du harcèlement.
Recommandations pour faire face au harcèlement
Pour lutter contre ce phénomène, il est essentiel que les organisations instaurent une culture de respect et de collaboration. Des politiques claires contre le harcèlement et des canaux de signalement sécurisés pour les employés doivent être mis en place. Les victimes sont également encouragées à rester calmes, à documenter les incidents et à chercher du soutien.
