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Serge Atlaoui, ex-condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, quitte ce vendredi la prison de Meaux, a appris France Inter auprès de son avocat. Après vingt ans de détention, la justice française a validé mardi sa libération conditionnelle, lui permettant de retrouver la liberté après un long parcours judiciaire.
Libération conditionnelle autorisée
Le tribunal d’application des peines de Seine-et-Marne, compétent pour la prison de Meaux-Chauconin où Serge Atlaoui est actuellement incarcéré, a autorisé sa libération conditionnelle. Âgé de 61 ans, Atlaoui a été condamné en Indonésie pour narcotrafic et est détenu depuis 2005. Sa peine a été commuée en droit français en 30 années de réclusion criminelle par le tribunal de Pontoise en février. Bien qu’il ait été « libérable le 12 novembre 2035 », il était « éligible à la libération conditionnelle, en application des règles nationales françaises, depuis le 26 mars 2011 », a précisé le procureur de Meaux.
Emotion à la sortie de prison
Serge Atlaoui est officiellement libérable depuis 9 heures ce vendredi, selon son avocat, maître Richard Sédillot, qui l’attend devant la prison. « _Je suis très ému, après ces années de combat. Je suis très ému de le voir enfin en liberté et de savoir qu’il va retrouver dans quelques instants tous ceux qu’il aime_ », a confié son avocat. Sa famille a choisi de ne pas être présente pour préserver davantage d’intimité lors de sa sortie.
Retour sur son parcours judiciaire
Originaire de Metz, Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine près de Jakarta, où des dizaines de kilos de drogue ont été découverts. Accusé par les autorités indonésiennes d’être un « chimiste », il a toujours nié être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.
Initialement condamné à la prison à vie, il a vu la Cour suprême indonésienne alourdir sa peine en 2007 en le condamnant à la peine capitale.