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À Paris, environ 200 migrants, dont 80 enfants, se rassemblent devant l’Hôtel de Ville, prêts à passer la nuit sur le parvis, face à la pénurie d’hébergements d’urgence. Ce rassemblement, qui a débuté mardi soir, a été organisé par l’association Utopia 56, qui réclame des solutions pour ces personnes vulnérables.
Une mobilisation pour l’hébergement
La foule, composée principalement de femmes et de jeunes enfants, a commencé à se rassembler dès 19h30, munie de couvertures de survie, dans l’espoir de ne plus avoir à dormir dans la rue. Selon les constatations d’AFP, le nombre de participants, initialement d’une centaine, a doublé au fil de la soirée, témoignant d’une situation d’urgence croissante.
Conditions de vie difficiles
Des couvertures et des duvets ont été distribués aux familles qui s’apprêtaient à passer la nuit sur place, alors que les températures à Paris restaient fraîches. De l’eau, des compotes et quelques vivres ont également été fournis, tandis que les forces de l’ordre étaient présentes pour assurer la sécurité, comme l’a constaté l’AFP.
« Nous sommes prêts à rester le temps qu’il faudra, tant que nous n’aurons pas de solution d’hébergement », a déclaré Nathan Lequeux, représentant d’Utopia 56. L’association maintient une permanence chaque soir sur le parvis de la mairie pour tenter de trouver un hébergement d’urgence pour les plus précaires, souvent refoulés des structures d’accueil habituelles.
Des défis amplifiés en été
La dynamique estivale rend la situation encore plus complexe. Utopia 56 souligne que ces dernières semaines, environ 200 personnes, dont de nombreux enfants, sont venues chercher un toit pour la nuit. Cette période de l’année est marquée par des services publics au ralenti, des bénévoles en vacances, et des établissements scolaires ou gymnases fermés, exacerbant ainsi la pénurie de logements.
Réponse de la mairie de Paris
La Ville de Paris a affirmé qu’elle continue d’ouvrir des centres d’accueil durant l’été, tout comme en hiver. Selon les déclarations officielles, plus de 1000 personnes bénéficiant d’une prise en charge par l’État sont actuellement hébergées dans des lieux municipaux ou des gymnases, en plus des 3000 personnes en famille qui sont prises en charge.
« Ce soir, la Ville de Paris demande la prise en charge de ces personnes par l’État », a-t-elle ajouté. La préfecture d’Île-de-France, également responsable de l’accueil, a affirmé qu’il n’y avait pas de fermeture de places d’hébergement durant la période estivale.