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Plus de 80 témoignages d’abus sexuels au collège Saint-Stanislas de Nantes

by Sara
France

Moins d’un mois après l’appel à témoignages lancé par le diocèse de Nantes, 87 personnes ont contacté l’Église au sujet d’abus sexuels au collège Saint‑Stanislas de Nantes et d’autres établissements catholiques, a indiqué le diocèse mardi.

Recensement au 21 septembre : 87 témoignages sur les abus sexuels au collège Saint‑Stanislas de Nantes

Le diocèse de Nantes a annoncé, dans un communiqué daté du 21 septembre, avoir reçu 87 témoignages en réponse à son appel. Parmi eux, 63 concernent l’établissement Saint‑Stanislas, soit 72 % des signalements, les autres renvoyant à d’autres établissements de l’enseignement catholique en Loire‑Atlantique.

Ces déclarations font suite aux révélations fin août par Monseigneur Percerou et Frédéric Delemazure selon lesquelles dix victimes avaient déjà été recensées pour des faits commis entre 1958 et 1995, imputés à cinq prêtres et un surveillant. Le diocèse avait alors invité d’éventuelles victimes et témoins à se manifester afin de permettre à la parole de se libérer.

« une première lecture des mails montre qu’une victime sur deux ne peut pas nommer son agresseur, que deux sur trois ne peuvent pas préciser la gravité des faits ».

Le diocèse précise que les faits évoqués dans les témoignages concernent principalement la période 1950–1980. Le recueil des éléments est encore en cours et la lecture des courriels fait l’objet d’un travail de tri et d’analyse.

Accompagnement des personnes et suites judiciaires

Une cellule d’écoute a été mise en place par le diocèse, composée de retraités bénévoles, dont des juristes et des psychologues. Chaque personne qui a contacté le diocèse est rejointe ; plus de vingt entretiens téléphoniques ont déjà eu lieu et vont se poursuivre, selon le communiqué.

Un soutien est proposé aux victimes, comprenant une aide juridique et un suivi psychologique. Le diocèse indique par ailleurs que l’indemnisation peut être envisagée via l’Inir, l’instance de réparation envers les victimes de pédocriminalité dans l’Église, pour celles qui le souhaiteraient.

« Je mesure la gravité des faits qui émergent aujourd’hui et la douleur immense qu’ils représentent pour celles et ceux qui en ont été victimes. Aucune démarche ne sera jamais suffisante pour réparer une telle souffrance »

« Mais il est de notre devoir de rechercher la vérité et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour accueillir, écouter et accompagner. »

Ces deux phrases sont signées Monseigneur Percerou dans le communiqué diocésain. Le texte rappelle aussi que les personnes mises en cause — les cinq prêtres et le surveillant cités dans les révélations initiales — sont décédées et que les faits sont prescrits, rendant impossibles des poursuites pénales à leur encontre.

Parallèlement, le parquet de Nantes a ouvert, début septembre, une enquête après la plainte déposée par des proches d’une des dix victimes initialement recensées. Il s’agit d’un homme de 46 ans qui a mis fin à ses jours en juillet 2024 et qui avait expliqué avoir été victime « d’infractions à caractère sexuel » commises par un surveillant alors qu’il était interne ; sa famille a transmis son courrier au directeur de l’Enseignement catholique, qui l’a adressé à la justice.

Le diocèse indique que l’adresse mail [email protected] reste active pour les personnes, victimes ou témoins, qui souhaitent contacter la cellule d’écoute.

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source:https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/plus-de-80-temoignages-en-moins-d-un-mois-apres-la-revelation-d-abus-sexuels-commis-au-college-saint-stanislas-de-nantes-8456316#xtor=RSS-10

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