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Le gouvernement français a récemment annoncé une réforme majeure de l’assurance chômage, visant à réaliser des économies significatives de 2,5 milliards d’euros d’ici 2029. Cette initiative, présentée par l’exécutif dans une lettre de cadrage envoyée aux partenaires sociaux, fait partie d’une feuille de route pour la négociation d’une nouvelle réforme.
Objectifs économiques de la réforme
Le document, consulté par l’AFP, indique que si les partenaires sociaux acceptent d’ouvrir des négociations, ils devront s’accorder d’ici le 15 novembre. L’objectif est de dégager entre 2 et 2,5 milliards d’euros d’économies par an de 2026 à 2029, avec une montée en charge progressive. À terme, le gouvernement envisage de réaliser un minimum de 4 milliards d’euros d’économies à partir de 2030.
Contexte et réactions
Dans sa lettre, le Premier ministre François Bayrou souligne la nécessité d’évoluer les règles de l’assurance chômage, en raison de la situation financière préoccupante du régime. Il a également insisté sur l’importance de « travailler plus » pour contribuer à l’effort budgétaire. Cette annonce n’a pas été bien accueillie par les syndicats, qui ont dénoncé ces mesures comme un « carnage total pour les demandeurs d’emploi », selon Marylise Léon, la dirigeante de la CFDT.
Accord des partenaires sociaux
Cette réforme intervient alors même que les partenaires sociaux avaient conclu un accord en novembre 2024. De nouvelles règles avaient été établies pour quatre ans, entrées en vigueur en grande partie le 1er avril de cette année. Le climat des négociations s’annonce donc tendu, alors que la question de l’assurance chômage suscite de vives réactions.
État du chômage en France
Selon les prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le taux de chômage pourrait atteindre 9 % de la population active d’ici 2027, alors qu’il est actuellement de 7,4 % selon le Bureau international du travail (BIT). Cette hausse prévue du chômage pourrait avoir des conséquences sérieuses sur des comptes publics déjà fragilisés.