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Le service public de Whitehall est perçu comme trop éloigné des réalités de la vie quotidienne et nécessite une transformation radicale pour répondre aux objectifs des missions de Keir Starmer en dehors de Londres, selon une ministre du Cabinet Office.
Une réforme pour rapprocher l’administration des citoyens
Georgia Gould, ancienne dirigeante du conseil de Camden et récemment élue députée travailliste, a souligné que le plan du gouvernement de délocaliser des milliers de postes de la fonction publique hors de Londres ne se limite pas à la simple création de bureaux dans d’autres villes. Les fonctionnaires de Whitehall doivent être davantage en contact avec les problèmes quotidiens rencontrés dans les services de première ligne, tels que les centres de santé et les espaces familiaux.
Réduire l’écart entre opérationnels et décideurs
Gould a expliqué que sa mission est de réduire le « grand fossé » qui existe entre ceux qui sont en première ligne et ceux qui élaborent les politiques. Elle insiste sur l’importance de favoriser la collaboration, le partage de données et l’innovation pour améliorer la vie des citoyens, en particulier ceux qui « tombent entre les mailles des différents services publics ».
Des missions régionales pour une meilleure efficacité
Dans une déclaration au Guardian, Gould a annoncé que le travail du gouvernement serait « retourné à l’envers », précisant que la mission de santé de Starmer serait basée à Leeds, la mission d’opportunités à Sheffield et la mission de croissance à Darlington. Les fonctionnaires travailleront aux côtés des gouvernements locaux et des travailleurs de première ligne pour développer de nouvelles approches.
Un objectif de délocalisation des postes
En mai, le Cabinet Office a indiqué que des bâtiments gouvernementaux majeurs à Whitehall seraient fermés dans le cadre d’un plan visant à réduire de 12 000 le nombre de fonctionnaires à Londres. Le gouvernement vise à ce que 50 % des fonctionnaires supérieurs soient basés en dehors de Londres d’ici cinq ans, afin que les décisions politiques soient prises plus près des communautés concernées.
Une transformation nécessaire
Gould a ajouté que le rythme de cette transformation doit s’accélérer, car certains campus régionaux de fonctionnaires demeurent encore trop déconnectés de l’impact de leur travail. Elle a noté qu’il existe une grande opportunité de rassembler les fonctionnaires et les communautés pour concevoir les services publics de manière collaborative, en se basant sur les réalités du terrain.
Une approche centrée sur l’humain
Inspirée par son expérience à Camden, où elle a supervisé la transformation des services pour les enfants, Gould a observé que le gouvernement doit prendre en compte l’expérience vécue sur le terrain lors de l’élaboration des politiques. Elle a souligné que la connaissance des problèmes par le personnel de première ligne est essentielle pour tester et mettre en œuvre de nouvelles solutions.
Innover pour économiser
Gould a mentionné que, bien que le gouvernement cherche à réduire le gaspillage à travers une meilleure gestion des contrats, l’innovation basée sur l’expérience de première ligne peut également générer des économies. Elle a évoqué l’importance de se concentrer sur la prévention et sur un soutien précoce pour éviter des dépenses inutiles liées aux services multiples.
Intégration de l’intelligence artificielle
Enfin, sur le sujet de l’intelligence artificielle, qui est de plus en plus intégrée dans la fonction publique pour accélérer les processus, Gould a affirmé qu’il n’y a pas de conflit entre ce développement et la nécessité de fournir des services humains. Elle a mis en avant que l’IA pourrait réduire le temps consacré à des tâches administratives répétitives, permettant ainsi aux agents de se concentrer sur leur mission principale.