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L’amiral Sir Tony Radakin a déclaré que la sécurité nationale Royaume-Uni était assurée « for now and for the next few years », s’appuyant sur le fait que le Royaume‑Uni est une puissance nucléaire et un membre de l’OTAN, et que son allié le plus proche reste les États‑Unis.
Sécurité nationale Royaume-Uni selon l’amiral sortant
L’amiral Sir Tony Radakin, qui a été Chief of the Defence Staff de novembre 2021 jusqu’à sa retraite mardi, a tenu ces propos lors d’une interview au programme Political Thinking de BBC Radio 4 animé par Nick Robinson. Interrogé sur l’état des capacités défensives du Royaume‑Uni, il a expliqué que son optimisme venait notamment du statut nucléaire du pays et de son appartenance à l’OTAN qu’il a qualifiée de « the biggest and strongest gun club ever », tout en soulignant que l’allié le plus proche du Royaume‑Uni reste les États‑Unis.
Dans cet entretien de grande ampleur, il a évoqué la coopération des alliés occidentaux autour de l’Ukraine en parlant d’un groupe désigné comme la « coalition of the willing », estimant que cette coalition est « bigger than Russia and Ukraine » et qu’elle concerne davantage la sécurité européenne et l’ajustement avec l’Amérique.
Rôle du Royaume‑Uni et appréciation de la réponse à l’invasion de 2022
Sur la réponse occidentale à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, Sir Tony a salué la position du Royaume‑Uni. Il a comparé la mobilisation actuelle à la réaction internationale après l’annexion illégale de la Crimée huit ans plus tôt et a relevé la clarté politique du gouvernement britannique à ce moment‑là. Il a dit :
« Were we going to do another Crimea and look the other way, or were we actually going to respond and support Ukraine?
Il a poursuivi :
« And Boris Johnson, Liz Truss, Ben Wallace, both philosophically, practically and politically were really clear that the role of the UK for this particular illegal invasion was to support Ukraine. And I’ve been fortunate. I’ve had four prime ministers. Each has taken that position, »
Ces propos mettent en avant, selon lui, la constance du Royaume‑Uni dans son soutien à l’Ukraine au fil des différents gouvernements qu’il a connus durant son mandat.
Évaluation du conflit et situation de la Russie
Sur la conduite de la guerre, Sir Tony a estimé qu’elle constituait un revers majeur pour le président russe Vladimir Poutine, qualifiant la situation de « disaster ». Il a illustré les difficultés rencontrées par l’armée russe par une image saisissante :
« If a snail had left Rostov-on-Don in Russia on 24 February 2022, by now it would have crossed all the way through Ukraine and it would be halfway through Poland. That’s how difficult Russia is finding it. »
Par ces mots, il souligne la lenteur et les obstacles rencontrés par les forces russes depuis le début de l’invasion.
Visites à Pékin et parade militaire : prudence sur une « nouvelle alliance »
Interrogé sur les images récentes montrant des dirigeants mondiaux aux côtés du président Xi Jinping, lors d’une grande parade militaire en Chine, Sir Tony a appelé à la « scepticism » face aux interprétations affirmant la formation d’un nouvel « axis » hors OTAN. Il a déclaré :
« It’s a military parade. But for nations to come together and to be prepared to fight together and to support each other, it’s much more substantial than a big parade.
« These are not countries that have a history together, that have a mutual trust, that will support each other when it comes to war fighting, »
Selon lui, une parade, même spectaculaire, ne suffit pas à fonder une alliance opérationnelle ou une confiance militaire durable entre États qui n’ont pas d’antécédents de coopération de défense.
Tout au long de l’entretien, Sir Tony Radakin a articulé son évaluation autour de constats factuels sur les alliances, la capacité nucléaire et la solidarité occidentale, réaffirmant que ces éléments contribuent à la stabilité défensive du Royaume‑Uni « for now and for the next few years ».