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Des affrontements violents ont eu lieu dans la nuit du 18 au 19 juillet à Limoges, dans le quartier du Val de l’Aurence, faisant neuf policiers blessés. La situation s’est intensifiée lorsque des jeunes armés de barres de fer ont bloqué la circulation sur la nationale 141.
Une nuit de violence
Le quartier du Val de l’Aurence a été le théâtre de ces violences, où un groupe de jeunes cagoulés a établi des barricades à partir d’une heure du matin. Selon les forces de l’ordre, une dizaine de véhicules, y compris ceux de familles, ont subi des attaques avec des jets de pierre. L’un de ces véhicules a été volé et incendié, entraînant l’arrivée rapide de la police, qui a été immédiatement agressée.
Des affrontements prolongés
Les policiers ont fait face à un groupe d’environ 70 à 100 individus, très jeunes et bien armés, présents sur un pont surplombant le quartier. Les affrontements ont duré plus de trois heures, avec des échanges de tirs de mortiers et de cocktails Molotov. La police, renforcée par la Gendarmerie nationale et les sapeurs-pompiers du SDIS 87, a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule jusqu’à 4 heures du matin.
Les conséquences pour les forces de l’ordre
Au total, neuf policiers ont été blessés, souffrant notamment d’acouphènes dus aux jets de pierres dans leurs casques. Une enquête a été ouverte, mais aucune interpellation n’a pour l’instant été effectuée. Laurent Nadeau, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police 87, a exprimé son indignation : « On a déjà connu des violences, mais cette fois, on a franchi un cap à Limoges. On s’attaque aussi à la population. On a besoin de renforts sur Limoges, au moins 50 personnes supplémentaires au quotidien. »
Réaction des autorités
La mairie de Limoges a confirmé le déploiement de la CRS-8, une brigade spécialisée dans les affrontements urbains, pour soutenir les forces de l’ordre locales, après validation du ministre de l’Intérieur.
Incidents récents
Dans un contexte similaire, plusieurs policiers ont été pris dans un guet-apens dans la nuit du 15 au 16 juillet, lors d’une intervention pour un feu de poubelle. Des affrontements avaient également eu lieu ce même vendredi à la suite d’un refus d’obtempérer dans le centre-ville, entraînant des dégradations sur la route de Saint-Junien.