Soudan nie un accord de Burhan pour rencontrer Hemidti en Suisse
Un responsable officiel à la présidence soudanaise a démenti jeudi les déclarations du coordinateur des affaires humanitaires des Nations Unies, Martin Griffiths, suggérant que le président du conseil souverain, Abdel Fattah al-Burhan, aurait accepté de rencontrer le chef des Forces de Soutien Rapide, Mohamed Hamdan Dagalo, alias Hemidti, en Suisse pour faciliter l’acheminement de l’aide aux populations sinistrées du Soudan.
La source a informé le journal Al Ahdat Soudan que Burhan n’avait pas été contacté par Griffiths à ce sujet, soulignant que toute question liée à l’aide humanitaire était supervisée par le général Ibrahim Jabir.
Les Nations Unies ont annoncé mercredi que les parties en conflit au Soudan avaient convenu de tenir une réunion probablement en Suisse pour discuter de la question de la distribution de l’aide humanitaire.
Le sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a déclaré avoir eu des discussions avec Burhan et Hemidti concernant la tenue d’une réunion entre des représentants des factions en conflit au Soudan pour discuter de la distribution de l’aide.
Griffiths a confirmé lors d’une conférence de presse que les parties avaient accepté et s’étaient dites satisfaites de cette initiative.
Depuis le 15 avril dernier, des combats ont éclaté au Soudan entre l’armée sous le commandement de Burhan et les Forces de Soutien Rapide dirigées par Hemidti, causant à ce jour la mort de milliers de personnes, dont près de 10 000 dans le Darfour, selon un rapport d’experts des Nations Unies.
Les Nations Unies ont lancé un appel aux pays donateurs pour aider les civils soudanais souffrant des ravages de la guerre, exhortant la communauté internationale à ne pas oublier le Soudan.
L’organisation a indiqué qu’il était impératif de collecter 4,1 milliards de dollars pour répondre aux besoins humanitaires des victimes de la guerre, y compris les déplacés ayant fui vers les pays voisins.
Les estimations des Nations Unies indiquent que la moitié de la population soudanaise, soit environ 25 millions de personnes, a besoin d’aide humanitaire et de protection, ajoutant que plus de 1,5 million ont fui le pays en raison de la guerre vers la République centrafricaine, le Tchad, l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan du Sud.