Table of Contents
Plus de cinquante personnes ont été tuées samedi dans un bombardement attribué aux paramilitaires soudanais contre un marché à Omdourman, près de Khartoum, la capitale du Soudan.
Détails de l’attaque
Quarante personnes ont été tuées le 1er février dans ce bombardement, selon une source médicale à l’hôpital Al-Nao qui a requis l’anonymat. Des blessés continuent d’affluer à l’hôpital après cette attaque, imputée aux Forces de soutien rapide (FSR).
Depuis avril 2023, les FSR sont engagées dans un conflit armé contre l’armée soudanaise, un affrontement qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes et forcé plus de 12 millions d’individus à fuir leur foyer.
Un besoin urgent d’assistance
Un volontaire travaillant à l’hôpital a déclaré que l’établissement a un besoin urgent de « linceuls, de donneurs de sang et de brancards pour transporter les blessés ». L’hôpital Al-Nao est l’un des derniers à fonctionner dans la région, ayant été lui-même attaqué à plusieurs reprises.
Contexte du conflit
Après des mois d’impasse, l’armée a lancé en janvier une offensive à Khartoum, reprenant des bases clés qui étaient sous le contrôle des paramilitaires. Les FSR, repoussées à la périphérie de la capitale, ont vu leurs bastions tomber un à un.
Des témoins de l’attaque ont rapporté que des tirs d’artillerie soutenus par des drones provenaient de l’ouest d’Omdourman, qui est encore sous le contrôle des FSR. Des explosions de roquettes et d’obus d’artillerie ont été entendu dans plusieurs quartiers.
Impact humanitaire
Depuis le début des bombardements il y a près de 22 mois, Khartoum a subi des pertes humaines conséquentes. Entre avril 2023 et juin 2024, environ 26 000 personnes ont été tuées dans la seule capitale, et 3,6 millions de ses habitants ont fui la ville selon des rapports des Nations unies.
Les témoignages indiquent que les habitations et les zones résidentielles sont régulièrement bombardées, aggravant la situation humanitaire. Actuellement, plus de 106 000 personnes souffrent de famine dans la capitale, et environ 3,2 millions de Soudanais sont confrontés à des niveaux critiques de faim.
Sanctions internationales
Avant la fin de son mandat, l’administration de l’ancien président américain Joe Biden a imposé des sanctions au chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhane, pour des violations des droits de l’homme. Des mesures similaires ont été prises contre Mohamed Hamdane Daglo, chef des FSR, accusé de génocide et d’autres violations graves dans la région du Darfour.