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Souvenirs du Tsunami de 2004 : Une expérience inoubliable

by Sara
Souvenirs du Tsunami de 2004 : Une expérience inoubliable
France

Le 26 décembre 2004, un séisme dévastateur a frappé l’archipel des Andaman et Nicobar, entraînant un tsunami qui a causé des ravages à travers l’Asie. Vingt ans plus tard, les souvenirs de cette tragédie demeurent vifs pour ceux qui l’ont vécue.

Un voyage interrompu

Le matin du séisme, j’étais à bord d’un ferry en route vers Havelock, une île connue pour ses plages de sable fin et ses eaux cristallines. C’était ma première visite dans cet archipel, où ma meilleure amie avait vécu pendant plus de quinze ans. Nous avions prévu de passer trois jours à explorer les beautés de Havelock. Alors que nous quittions le port de Phoenix Bay, un tremblement de terre puissant a secoué notre bateau.

À ce moment-là, le quai voisin s’est effondré dans la mer, un spectacle incroyable qui a laissé de nombreuses personnes sans voix. Heureusement, le quai était désert, évitant ainsi des pertes humaines tragiques.

Our boat - Ramanujam - docked at a jetty in Chatham harbour when we returned to Port Blair

Les conséquences du séisme

Le séisme de magnitude 9,1, l’un des plus puissants jamais enregistrés, a provoqué un tsunami qui a fait environ 228 000 victimes dans plus d’une douzaine de pays. Les îles Andaman et Nicobar, situées à environ 100 km au nord de l’épicentre, ont subi des dégâts considérables lorsque des vagues atteignant jusqu’à 15 mètres de hauteur ont frappé leurs côtes à peine 15 minutes plus tard.

Le bilan officiel a fait état de 1 310 morts, mais avec plus de 5 600 disparus, il est estimé que plus de 7 000 insulaires ont perdu la vie.

A flooded coastal jetty in Port Blair

Retour à Port Blair

Alors que nous étions en mer, nous n’avions aucune idée de l’ampleur de la destruction. Nos téléphones ne fonctionnaient pas, et nous avons reçu des informations fragmentées de l’équipage concernant les dégâts dans des pays voisins tels que le Sri Lanka et la Thaïlande. Cependant, aucune nouvelle des Andaman et Nicobar, un archipel de centaines d’îles, dont seulement 38 étaient habitées.

Nous avons rapidement appris que le quai de Havelock était endommagé et submergé, nous contraignant à faire demi-tour. À notre retour à Port Blair, le quai de Chatham présentait de nombreux trous béants, témoignant des ravages causés par le tsunami.

Partly-collapsed beach side street in the vicinity of Port Blair

Les récits de désespoir

Les signes de destruction étaient omniprésents. Des bâtiments en ruines, des bateaux renversés dans les rues et des routes dévastées témoignaient de l’ampleur de la catastrophe. Beaucoup de personnes avaient perdu leur maison. J’ai rencontré une jeune fille traumatisée qui avait failli se noyer lorsque sa maison a été inondée.

Les semaines suivantes ont été marquées par un effort humanitaire massif, avec l’armée et la marine déployées pour apporter secours et aide. Les témoignages des survivants étaient déchirants, chacun ayant échappé à la tempête avec presque rien. Une femme de Car Nicobar a partagé son histoire incroyable de survie avec son bébé de 20 jours.

Indian villagers rest at a relief camp in Port Blair

Un souvenir persistant

Aujourd’hui, je repense souvent à cette journée où j’ai pris le ferry pour Havelock. Je m’interroge sur ce qui aurait pu se passer si les tremblements de terre s’étaient produits quelques minutes plus tôt. Sur le terrain, les soldats récupéraient des corps et les cérémonies de crémation étaient fréquentes.

Le souvenir de cette tragédie reste vivace pour ceux qui ont survécu, un rappel constant de l’impact dévastateur du tsunami de 2004.

Indian airforce personnel attempt to uncover documents in Malacca on Car Nicobar Island

Tsunami | Tsunami | Andaman | Catastrophe | Mémoire | France

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