Ce vendredi 26 décembre 2025 vers 18 heures, un ballet de chauves-souris, des roussettes, a été capturé sous l’objectif d’un photographe à la cascade Niagara à Sainte-Suzanne. Environ une cinquantaine d’individus ont été repérés sur les falaises entourant la chute. Les roussettes semblaient se préparer à passer la nuit dans les arbres et leur envergure a impressionné les spectateurs, éclipsant momentanément la magie des chutes.
La roussette noire de retour à La Réunion
Longtemps absente, la roussette noire a disparu de La Réunion entre 1772 et 1801, victime de la perte d’habitat et de la chasse intensive. Au début des années 2000, elle est revenue dans l’île en provenance de Maurice. Sur l’île, elle est endémique des Mascareignes et constitue la plus grande chauve-souris locale : elle peut atteindre environ 1 m d’envergure et peser près de 500 g.
Trois espèces de chauves-souris sont répertoriées sur l’île : le petit Molosse de La Réunion, le Taphien de Maurice et la Roussette noire, qui a refait surface en mai dernier après près de 200 ans d’absence. Des suivis ont été entrepris pour cette espèce et d’autres par le Groupe chiroptères océan Indien.
La chauve-souris: une espèce protégée
Il s’agit d’une espèce protégée. Il est interdit de détruire le gîte (leur nid). À la différence des oiseaux qui construisent un nid avec des brindilles, les chauves-souris ne fabriquent rien et s’installent souvent dans les toitures ou les arbres, comme le précise la médiatrice de faune sauvage du Groupe chiroptères océan Indien.
Quand une colonie occupe un grenier, il faut la laisser tranquille et ne pas la chasser. Il faut aussi réduire l’éclairage (pollution lumineuse) et éviter les pesticides et insecticides, car cela nuit aux insectes et donc à leur nourriture.
Pour rappel, toutes les espèces de chauves-souris de La Réunion sont protégées au titre de l’article L.411-1 du Code de l’Environnement et de l’Arrêté ministériel du 17 février 1989 qui fixent les mesures de protection de ces animaux.