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La proposition de disputer un match de Serie A en Australie relance le débat sur les matchs à l’étranger dans le football : elle a suscité une réaction vive du commissaire européen au sport et une riposte ferme de la Lega Serie A, alors que les clubs concernés seraient Milan et Como.
Le commissaire européen Glenn Micallef condamne les matchs à l’étranger de Serie A
L’hypothèse d’un déplacement de Milan‑Como à Perth — évoquée déjà il y a quelques mois — a entraîné une prise de position nette de Glenn Micallef, commissaire européen chargé du sport. Sur son profil X, il a écrit qu’il était « profondamente deluso dalle proposte di organizzare partite di campionato nazionale fuori dall’Europa ». Il a précisé avoir parlé à Ronan Evain, de Football Supporters Europe, pour « esprimere la mia solidarietà e chiarire che starò dalla parte dei tifosi, in particolare quelli spagnoli (Barcellona e Villarreal) e italiani (Milan e Como) ».
Micallef a souligné le risque d’une normalisation de déplacements long courrier pour des rencontres de championnat : « Per me è chiaro: le competizioni europee devono essere giocate in Europa. Il calcio europeo deve restare in Europa ». Il a également évoqué d’autres cas potentiels, comme un éventuel déplacement de Barcelone‑Villarreal aux États‑Unis, à Miami.
Lors du Forum européen du sport à Cracovie, le commissaire a rappelé son engagement à inclure les supporters dans les discussions sur la gouvernance du sport : « Ho promesso che i tifosi sarebbero stati pienamente inclusi nelle discussioni sullo sport e sulla governance ». En conclusion de son message, Micallef a résumé sa position de manière lapidaire : « Spostare le competizioni all’estero non è innovazione, è tradimento ». Le ton de son intervention a déclenché une réponse immédiate de la Ligue italienne.
La réponse de la Lega Serie A : une « vision moderne » face à l’accusation de « tradimento »
La Lega Serie A n’a pas tardé à réagir, qualifiant la déclaration du commissaire « di stupore » et estimant que ses propos sous‑estimaient « la complessità e il valore strategico di iniziative che mirano a promuovere il calcio italiano su scala globale ». Dans sa note, la Ligue défend la possibilité d’organiser une rencontre unique à l’étranger en expliquant qu’il s’agit d’une démarche destinée à faire connaître le championnat à de nouveaux publics.
« La Lega Serie A accoglie con stupore le parole del Commissario europeo Glenn Micallef, il cui commento sembra sottovalutare la complessità e il valore strategico di iniziative che mirano a promuovere il calcio italiano su scala globale, sulla falsariga di quanto già fanno leghe come NBA o NFL disputando incontri in Europa. »
La Ligue juge excessive la qualification de « tradimento » appliquée à une seule rencontre : « Parlare di tradimento per una singola gara, su un totale di 380 partite di Serie A, appare una posizione eccessiva, che rischia di alimentare un dibattito populista, lontano da una visione costruttiva e moderna dello sport ». La note ajoute que déplacer un match « non significa esportare il campionato, ma far conoscere l’eccellenza del calcio italiano a nuovi pubblici, rafforzare la competitività del sistema e generare risorse che ricadono positivamente su tutto il movimento, anche a livello giovanile e dilettantistico ».
« Portare una partita all’estero non significa esportare il campionato, ma far conoscere l’eccellenza del calcio italiano a nuovi pubblici, rafforzare la competitività del sistema e generare risorse che ricadono positivamente su tutto il movimento, anche a livello giovanile e dilettantistico, a fronte di un piccolo sacrificio richiesto alle tifoserie di Milan e Como, che pur ne beneficeranno in termini di accresciuta visibilità e popolarità a livello mondiale. »
Le positionnement de la Lega est soutenu, selon la note, par des acteurs étrangers du football professionnel. Javier Tebas, président de la Liga espagnole, a résumé la controverse par une question provocatrice : « Davvero un’unica partita su 380 è un grande problema ? »
Enjeux et points restant à clarifier pour les supporters et les compétitions
Le débat oppose deux approches factuelles et institutionnelles : d’un côté la défense d’un modèle selon lequel les compétitions européennes doivent rester sur le continent ; de l’autre la volonté des ligues professionnelles de développer la marque et les revenus du championnat par des opérations ponctuelles à l’étranger. Les supporters, explicitement cités par Glenn Micallef et par la Lega dans leurs arguments, restent au centre des échanges.
Sur le plan procédural, la discussion pourrait impliquer des consultations entre acteurs du football, représentants des supporters et instances européennes, mais le communiqué de la Lega évoque déjà la recherche de ressources à réinvestir dans l’ensemble du mouvement. À ce stade, aucune décision définitive n’a été annoncée concernant la tenue effective du match Milan‑Como en Australie, ni sur d’éventuelles autres rencontres à l’étranger.