Grand Prix d’Italie à Monza : Ferrari vise la victoire devant ses tifosi

Monza, Grand Prix d’Italie : Ferrari sous la pression des tifosi

En Lombardie, l’écurie Ferrari évolue comme chez elle et les dizaines de milliers de tifosi massés autour du circuit centenaire le rappellent à qui l’aurait oublié. Beaucoup ont fait le pèlerinage vers l’usine de Maranello, située à environ 200 km du « Temple de la vitesse ». Tous rêvent de voir l’un des deux pilotes rouges lever les bras au terme des 53 tours.

La saison passée, Charles Leclerc avait exaucé ce voeu en décrochant une victoire inespérée devant Oscar Piastri et Lando Norris. « Je ne croyais pas que ce serait possible pour nous de gagner… et au final, on s’est retrouvés sur la plus haute marche du podium », se remémorait le Monégasque dans la semaine.

Hamilton et Leclerc : une campagne 2025 marquée par les déceptions et les espoirs

Improbable, une victoire de Ferrari en 2025 le serait d’autant plus que Charles Leclerc et son coéquipier Lewis Hamilton traînent leur peine cette saison. Aucun des deux n’a encore décroché le trophée du vainqueur à l’issue d’un Grand Prix ; Hamilton a toutefois remporté la course sprint du Grand Prix de Chine en mars, mais pas de victoire de grand prix depuis son arrivée chez Ferrari en début d’année.

Le récent Grand Prix des Pays‑Bas n’a pas aidé la confiance : à Zandvoort, ni Leclerc ni Hamilton n’ont vu l’arrivée — Leclerc a percuté le mur après un accrochage, Hamilton a perdu le contrôle de sa monoplace à la suite d’une erreur de pilotage.

« Je suis inutile, absolument inutile. Ils devraient probablement changer de pilote »

Ces mots, prononcés début août par le Britannique de 40 ans et septuple champion du monde, témoignent du spleen qui affecte Hamilton depuis son arrivée chez Ferrari. Malgré tout, l’air de Monza semble lui avoir redonné du baume au coeur : « Je repense à quand j’étais gamin et que je regardais Michael (Schumacher) gagner ici avec Ferrari. Je vais désormais vivre cette expérience et être acclamé par les tifosi. Je veux leur donner tout ce que j’ai ce week‑end pour obtenir le meilleur résultat possible, car la passion et le soutien qu’ils m’ont apportés sont sans pareils. »

Pas habitué à faire des cadeaux, Hamilton a même assuré qu’il serait prêt à sacrifier son résultat s’il pouvait aider son coéquipier en lui fournissant de l’aspiration à un moment de la course.

Qualifié cinquième, juste derrière Leclerc, Hamilton a cependant été pénalisé de cinq places sur la grille pour ne pas avoir assez ralenti lors des tours de mise en grille à Zandvoort, ce qui compliquera l’application de sa stratégie en course. « Cela me donne aussi plus de motivation et j’en avais déjà beaucoup », a‑t‑il tenté de positiver en conférence de presse, après avoir de nouveau salué le soutien des tifosi.

De son côté, Leclerc se montre également motivé mais lucide sur la supériorité actuelle de certains concurrents : Max Verstappen, en manque de victoires depuis près de quatre mois, s’élancera de la pole position, et les deux McLaren d’Oscar Piastri et Lando Norris, respectivement premier et deuxième du classement général, seront à suivre de près.

« Savoir que je ne peux pas les battre, sauf dans des circonstances particulières, c’est frustrant… Malheureusement, j’ai ce sentiment depuis un certain temps. »

Commémoration et attentes avant le départ

Les tifosi patienteront aussi en célébrant des pages d’histoire de la maison rouge : à Monza sera fêté le 50e anniversaire du premier titre de champion du monde de Niki Lauda, et Charles Leclerc ainsi que Lewis Hamilton piloteront des monoplaces aux couleurs inspirées de la voiture de l’Autrichien en 1975.

Au moment du départ dimanche 7 septembre à 15 h, l’ensemble du circuit et des tribunes scrutera la piste : entre l’espoir ferrari, la quête des McLaren et la volonté de Verstappen de retrouver le chemin de la victoire, le Grand Prix d’Italie s’annonce riche en émotions pour les passionnés de Formule 1.