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Onimusha revient avec un gameplay sabre modernisé : Capcom propose un nouvel épisode — présenté à gamescom 2025 — qui remet le combat samurai au centre de l’action, tout en faisant écho au PS2 remake de la série originale. D’après une courte démo jouable, Onimusha: Way of the Sword semble vouloir séduire autant les amateurs d’action que les fans de duels technique.
Onimusha : gameplay sabre fondé sur santé, endurance et âmes
L’action se déroule dans une réécriture dark fantasy de Kyoto pendant l’époque d’Edo. Le joueur incarne Miyamoto Musashi, un épéiste qui porte le visage du regretté Toshiro Mifune et qui possède un gantelet parlant capable d’absorber les âmes des ennemis tombés. Ces âmes, représentées par des flammes flottantes, sont aspirées par le gantelet et se déclinent en couleurs distinctes selon leur usage.
Il convient de souligner une précision importante : « Onimusha may have souls but it is absolutely not a Soulslike ». Sur le réglage par défaut « action » de la démo de 30 minutes, le titre n’apparaît pas particulièrement punitif. Les parades sont généreuses, le blocage protège sous tous les angles et les attaques ennemies sont amorties, ce qui rend le jeu accessible aux amateurs d’action, pas seulement aux inconditionnels de FromSoftware.
Le système de combat repose sur deux barres essentielles : la santé et l’endurance. Chaque coup ou parade érode la barre d’endurance de l’adversaire ; lorsqu’elle tombe à zéro, l’ennemi s’essouffle et devient vulnérable. C’est le moment d’enchaîner avec un « Break Issen », qui disloque violemment la cible et s’accompagne d’animations spectaculaires, parfois enchaînables si plusieurs ennemis sont épuisés simultanément.
gamescom 2025 : démo, boss Ganryu et exemples de synergie
La démo présentée à gamescom 2025 mêlait chemins sinueux et une confrontation de temple culminant contre Sasaki Ganryu, un samouraï grand et chétif amplifié par son propre gantelet Oni. Les ennemis standards subissent une mort instantanée lorsqu’on casse leur endurance, ce qui récompense la maîtrise des parades : moins de dégâts encaissés et des exécutions spectaculaires.
Les combats de boss sont cependant différents. Contre Ganryu, il fallait au moins épuiser sa barre d’endurance avant d’infliger le coup final. La version alternative du « Break Issen » marque deux points sur la cible : frapper le repère rouge inflige des dégâts supplémentaires, tandis que toucher le repère violet génère un lot de « souls » bonus.
Les « souls » sont codées par couleur : les rouges servent à acheter des améliorations, les bleues alimentent l’« Oni Power Gauge » pour déclencher des attaques spéciales, et les jaunes, plus rares, restituent la santé. Le gameplay met en place une boucle : récupérer des âmes bleues pour activer des techniques puissantes qui génèrent des âmes jaunes, lesquelles soignent le joueur après des affrontements intenses.
Un exemple concret de cette synergie : Musashi disposait des « Two Celestials », une arme spéciale à double dague qui récolte des âmes jaunes et n’est utilisable que lorsque l’« Oni Power Gauge » est pleine. Ciblée contre des ennemis plus coriaces, cette attaque permet de récupérer de la vie via les âmes jaunes, compensant ainsi les dégâts subis et renforçant l’idée d’un cycle de ressources bien pensé.
Rythme, sensation et promesse de la campagne
La démo met en lumière d’autres mécaniques : des parades réussies remplissent une jauge en forme de losange qui fait temporairement jaillir des étincelles bleues autour de la lame, augmentant les dégâts. Maintenir une série de parades prolonge ce buff, récompensant la constance et la précision.
Plus que des chiffres, c’est la sensation de la lame qui frappe qui impressionne. Le son du choc et les animations de contre-attaque donnent au duel une fluidité énergique ; il y a un vrai plaisir tactile à voir les lames se heurter et repousser l’adversaire. Les ennemis « Genma » — allant de cavaliers mutants à des têtes flottantes démoniaques — offrent des confrontations variées, et c’est surtout le combat contre Ganryu qui vend l’efficacité du système de duel.
La démo, courte et pédagogique, laisse toutefois des zones d’ombre : l’exploration semble limitée dans cette version, et l’étendue des environnements restent à confirmer. Le ton narratif a surpris par son humour : la relation taquine entre Musashi et la voix de son gantelet Oni apporte une touche de légèreté qui contraste avec l’univers sombre. Reste à voir comment Capcom équilibrera l’aspect sombre et le côté plus animé du récit tout au long de la campagne.
En l’état, Onimusha: Way of the Sword affiche des fondamentaux de combat solides et un « gameplay sabre » qui donne envie d’être maîtrisé. Même si la démo ne révèle pas tout, elle suffit à montrer que le studio a conçu un système de jauges et d’enchaînements cohérent, au service d’un duel samurai à la fois technique et spectaculaire.
Matt Purslow est rédacteur en chef exécutif des « features » chez IGN.