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US Open, Bonzi, Rinderknech, tennis, Grand Chelem : Benjamin Bonzi et Arthur Rinderknech s’affrontent vendredi au troisième tour de l’US Open dans un duel 100 % français où le vainqueur atteindra pour la première fois les huitièmes de finale d’un Grand Chelem.
US Open, Bonzi, Rinderknech : un derby entre amis mais à fort enjeu
Ce samedi se joue un match singulier : deux compatriotes et amis se retrouvent sur le court, mais la camaraderie laissera place à la compétition. Les deux hommes, entraînés par des Français en activité — Nicolas Mahut pour Bonzi et Lucas Pouille pour Rinderknech — ont chacun remporté leur match en cinq manches mercredi, confirmant la possibilité d’un nouveau duel long et serré vendredi.
Benjamin Bonzi, 29 ans et 51e mondial, prévient que leur affrontement aime souvent les fins serrées : « Généralement, il y a beaucoup de tie-breaks » entre les deux hommes. Le Nîmois rappelle leurs antécédents : « On s’est joués quelques fois, il y a très souvent eu des 7-6 ».
Arthur Rinderknech, 30 ans et 82e mondial, a répondu sur le ton de l’humour tout en restant lucide sur la durée probable du match : « J’ai bien compris que maintenant, il ne fallait pas que je cherche à faire 1h45 de match, ça n’arrive jamais en Grand Chelem ».
Leurs confrontations passées et le parcours commun
Les deux Français se sont affrontés à quatre reprises jusque‑là. Le premier duel, en 2021 au Challenger d’Istanbul, avait tourné en faveur de Rinderknech (4-6, 7-6 (7/1), 7-6 (7/3)). Bonzi avait ensuite égalisé au Challenger de Rennes (6-7 (9/11), 7-6 (7/4), 6-1). Sur le circuit principal, Bonzi a remporté leurs deux autres confrontations, sur dur à Indian Wells en 2022 puis sur gazon à Stuttgart quelques mois plus tard.
Depuis leurs débuts en Challenger, les trajectoires des deux joueurs se ressemblent, souligne Bonzi : « A deux, trois semaines près, on est rentrés dans le top 100 en même temps ». Les deux ont atteint leur meilleur classement en grimpant jusqu’à la 42e place et ont connu des moments de réussite et des périodes plus difficiles, ce qui a resserré leurs liens : « à force on est devenu assez potes », explique Bonzi.
Rinderknech confirme l’estime réciproque : il décrit son compatriote comme « un super gars, je le soutiens toute l’année, je suis le premier à le +texter+ (lui envoyer un message, NDLR) pour ses belles victoires ou s’il a des petits coups de moins bien et réciproquement ».
Un match décisif et l’impact sur la suite de la saison
L’enjeu du match est clair : ni Bonzi ni Rinderknech n’ont encore atteint la deuxième semaine d’un Grand Chelem. Nicolas Mahut insiste sur l’opportunité offerte par ce troisième tour : « Les deux savent que c’est une bonne opportunité d’aller en huitièmes ».
Après deux premiers tours exigeants physiquement, « ils vont avoir besoin de récupérer », ajoute l’entraîneur de Bonzi. Sur le court, l’amitié ne comptera plus : « Il n’y aura plus de potes vendredi », affirme Bonzi, qui avait éliminé l’ex‑N.1 mondial Daniil Medvedev au premier tour de l’US Open.
Le ton entre les deux reste bon enfant en dehors du terrain. Bonzi, supporteur de l’OM, s’est amusé de leurs rivalités footballistiques : « Déjà, on n’était plus potes parce qu’il y a eu un Rennes-Marseille et ça s’est très mal passé pour moi », en référence à l’ouverture de la Ligue 1 mi‑août. Rinderknech, fan du Stade rennais, n’a pas manqué de le chambrer.
Quel que soit le résultat vendredi, les deux joueurs se retrouveront bientôt sous les mêmes couleurs : ils défendront l’équipe de France en Coupe Davis mi‑septembre en Croatie.