Les sélectionneurs du XV de France ont dévoilé la composition limitée pour la tournée estivale en Nouvelle-Zélande, marquée par des restrictions strictes concernant la participation des finalistes du Top 14. Un accord signé entre la Fédération française de rugby (FFR) et la Ligue nationale (LNR) autorise seulement un maximum de cinq joueurs issus des deux clubs finalistes à rejoindre l’équipe nationale. Ces joueurs, qui ne devront pas avoir eu un temps de jeu excessif lors de la saison 2024-2025, seront soumis à l’accord préalable des clubs, avec des échanges programmés dès le début juin pour définir leur participation.
Un contingent soigneusement sélectionné
Ce compromis vise à équilibrer performances sportives et la préservation de la santé des joueurs, souvent soumis à une cadence intense durant le Top 14. La sélection totale comprendra 42 joueurs, dont 28 peu ou pas sollicités lors du Tournoi des Six Nations, réunis à partir du 16 juin à Marcoussis, pour préparer un premier match amical contre l’Angleterre le 21 juin à Twickenham. Par ailleurs, des joueurs issus des clubs éliminés en demi-finale participeront également à cette étape préparatoire.
Les cinq finalistes du Top 14, quant à eux, seront intégrés à la sélection après la finale prévue pour le 28 juin. Ils rejoindront les 37 autres en Nouvelle-Zélande pour les deux derniers tests de la tournée, programmés à Wellington le 12 juillet et à Hamilton le 19 juillet. La liste définitive sera composée en tenant compte des critères de temps de jeu et de l’accord des clubs, notamment pour des stars comme Romain Ntamack ou Grégory Alldritt, qui ont manifesté leur envie de disputer cette tournée emblématique.
Une tournée sous haute tension
Historiquement, les tours en Nouvelle-Zélande combinent enjeux sportifs et prestige, mais elles sont aussi marquées par une gestion exigeante du calendrier. La décision d’autoriser seulement quelques sélectionnés démontre la volonté de protéger les joueurs contre la surcharge, en particulier après une saison intense où la plupart des titulaires évoluent dans des clubs comme Toulouse ou Bordeaux-Bègles. La participation limitée pourrait aussi créer des tensions, notamment chez les entraîneurs et sélectionneurs, qui doivent faire des choix difficiles.
Ce projet, porté par le sélectionneur Fabien Galthié, représente un compromis entre ambitions et gestion pragmatique. « Cet accord illustre la volonté commune de conjuguer performance sportive et protection des joueurs », a déclaré Jean-Marc Lhermet dans un communiqué officiel. La tournée, qui s’inscrit dans le cadre des traditions du rugby français, demeure une étape clé pour le renouvellement de l’effectif et la préparation aux compétitions internationales à venir.