Européen convaincu, le Stade Toulousain entame la Champions Cup avec l’objectif d’une septième étoile. Cette ambition n’est pas partagée par toutes les formations engagées dans la compétition. À l’aube du match contre les Sharks, dimanche 7 décembre à l’Ernest-Wallon, Toulouse lance la première journée de la Coupe d’Europe avec l’envie de bien figurer dès le début. Détenteur de six titres, le club reste prudent sur le format et sur ce que pourrait apporter cette édition.
Pour autant, l’enthousiasme ne manque pas. Le Stade Toulousain aime la Champions Cup, c’est une évidence; en revanche, la manière dont la formule est bâtie fait débat chez les plus grands. Thomas Ramos, en charge de l’attaque, assume son franc-parler: « la vraie H-Cup, comme on l’a connue, nous faisait rêver ». Il a toutefois ajouté: « dire qu’une compétition ne me fait pas rêver serait mentir, car on joue aussi pour gagner ce genre de compétition ». Sur le terrain, le capitaine Julien Marchand préfère recentrer l’attention sur le jeu plutôt que sur les débats autour du format.

En réponse, Ramos précise que certaines équipes jouent la compétition, d’autres pas, et que les rotatives d’effectifs alimentent les discussions. « On voit qu’année après année, il y a des équipes qui la jouent, d’autres qui ne la jouent pas. D’autres qui se permettent de faire tourner, de ne pas faire tourner, de mettre des joueurs en vacances, pas en vacances », déplore-t-il. « Il y a 24 équipes et si vraiment tu comptes combien jouent cette compétition, tu en as largement assez », poursuit-il, avant de dire que les décisions ne dépendent pas de lui: « ce n’est pas à moi de poser la question du pourquoi et du comment. » Toutefois, il affirme que l’équipe est motivée pour disputer la compétition à fond.
Concernant les Sharks, privés de leurs meilleurs éléments, la logique est claire: après une lourde campagne avec les Springboks, les internationaux sud-africains vont souffler et privilégier les matchs à Durban. Marchand ne s’y laisse pas distraire par le pedigree adverse: « on a toujours fait nos campagnes européennes en se jetant à fond dans la bataille. » Il insiste sur le terrain et affirme que l’adversaire n’est pas le sujet du moment. Enfin, Jelonch souligne qu’il faut être prêt: « c’est une nouvelle saison, mais ils nous avaient joués au complet chez eux. » S’ils en ont l’opportunité, les Toulousains ne s’en priveront pas de rendre la monnaie, en espérant imposer un gros match d’entrée.