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Suspension de la réforme des retraites: coût estimé 1,4 Md€ en 2027

by charles
France

La suspension de la réforme des retraites est estimée à 1,4 milliard d’euros en 2027, selon une lettre rectificative examinée au Conseil d’État et destinée à être présentée au Conseil des ministres ce jeudi. Le document prévoit une double source de financement: une hausse du taux de la contribution des organismes complémentaires d’assurance maladie, qui passerait de 2,05% à 2,25% en 2026, et une sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation, initialement fixée à 0,4 point et qui serait portée de 0,5 point en 2027, alors que l’inflation hors tabac est projetée à 1,75% pour 2027. Le gouvernement a aussi indiqué que les pensions et prestations sociales seraient gelées en 2026 pour freiner la dérive des dépenses publiques. Dans ce contexte, les opposants et les assureurs se disent peu consultés, et les discussions se poursuivent en coulisses.

Réunion politique à l'Assemblée nationale
Photo d’une session à l’Assemblée nationale publiée par BFMTV.

Coût et financement de la suspension

Selon la lettre, le coût total est estimé à 1,4 milliard d’euros en 2027, après 100 millions d’euros en 2026. Cette projection s’accompagne d’un financement partagé: d’une part, la hausse de la surtaxe sur les complémentaires, passant de 2,05% à 2,25% en 2026, et d’autre part, l’augmentation de la sous-indexation des pensions pour 2027.

La mesure prévoit que les pensions de retraite et prestations sociales soient gelées en 2026 afin de freiner la dérive des dépenses publiques. Pour 2027, la sous-indexation serait augmentée de 0,5 point et le gouvernement table sur une inflation (hors tabac) de 1,75%.

Des réactions du secteur indiquent des tensions. L’Unocam a dénoncé une « vision dépassée » des relations entre l’Assurance maladie et les complémentaires, et a décrit les assureurs comme des « variables d’ajustement d’un système sous tension ». « C’est costaud », confie-t-on du côté des partenaires sociaux et des associations, qui indiquent ne pas avoir vu la lettre et n’avoir pas été concertées, tout en cherchant à joindre le cabinet du ministre concerné, selon les sources proches du dossier.

Des informations qui alimentent les discussions autour des modalités techniques et du calendrier d’application, avec une présentation attendue au Conseil des ministres et des échanges qui se poursuivent entre les ministères concernés et les organismes complémentaires.

Extrait d'un article du Monde sur la réforme des retraites
Extrait d’un article du Monde sur la réforme des retraites.

Réactions et cadre procédural

Du côté des mutuelles et des assureurs, les réactions ont été vives: les organisations indiquent ne pas avoir été concertées et décrivent l’augmentation du taux comme « costaud » et difficile à anticiper, selon des sources citées par nos informations. « Nous n’avons pas vu la lettre ni été concertés… Nous cherchons à joindre le cabinet de Stéphanie Rist (la ministre de la Santé, NDLR) », précise une autre source.

Dans un avis publié ce mercredi, l’Unocam dénonce une « vision dépassée » des relations entre l’Assurance maladie obligatoire et les complémentaires santé, dans laquelle les organismes « sont des variables d’ajustement d’un système sous tension ».

Quelles que soient les réactions, le calendrier demeure: la lettre rectificative et ses implications budgétaires sont présentées dans le cadre des échanges politiques en cours, et la question des mesures à adopter pour les années 2026 et 2027 continue d’alimenter les débats autour de la chaise politique et de l’efficacité des mécanismes de financement.

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