Des internes en stage aux urgences du pôle santé Oréliance, dans le Loiret, dénoncent des comportements inadaptés de deux médecins du service. Selon une lettre de l’ARS datée du 12 novembre 2025, des propos sexistes et graveleux ont été tenus « de façon répétée » à l’encontre des personnels soignants, et l’agence évoque la possibilité de harcèlement sexuel. En réponse, l’ARS a suspendu l’agrément de médecine générale au sein des urgences pour le semestre en cours (1er novembre 2025 – 1er mai 2026) et, au minimum, pour le prochain (1er mai – 1er novembre 2026). Le dossier a été confié au directeur de l’établissement pour une enquête administrative indépendante sur les conditions d’accueil des internes et sur l’exercice des personnels non médicaux, comme le rappelle Clara de Bort, directrice de l’ARS.

Suspension de l’agrément de médecine générale dans les urgences d’Oréliance (Loiret)
La suspension porte sur le semestre actuel, du 1er novembre 2025 au 1er mai 2026, et vise au moins le prochain semestre du 1er mai au 1er novembre 2026, après une décision conservatoire prise par l’ARS. Selon le courrier de l’ARS, les faits évoqués pourraient relever d’un harcèlement sexuel et « S’ils étaient avérés, ils ne sauraient être tolérés », rappelle la directrice Clara de Bort dans sa lettre.
Les internes concernés ont été changés d’affectation, selon les informations issues de l’ARS; les détails varient selon les sources et les suivis de l’enquête. Des confirmations ont été données sur le fait qu’une enquête administrative indépendante doit être menée pour éclairer les conditions d’accueil et les conditions d’exercice des personnels non médicaux. Stéphane Tulipani, contacté, a confirmé qu’une réponse serait communiquée à l’ARS « d’ici lundi ou mardi », soit les 29 ou 30 décembre 2025.
Enquête administrative et réactions
La direction de l’établissement et l’ARS ont demandé au directeur d’Oréliance de « procéder à une enquête administrative, indépendante, sur les conditions d’accueil des internes et, plus largement, sur les conditions d’exercice des personnels non médicaux ». Dans une mise à jour relayée par La Rep’, il est précisé que les internes ont été réaffectés dans un autre établissement, toujours aux urgences, pour terminer leur semestre, et que les résultats de l’enquête sont attendus rapidement.
Selon Clara de Bort, « Comme vous le savez, je suis très attentive à la lutte contre toute forme de violence sexiste et sexuelle, en particulier à l’égard de personnes en situation de vulnérabilité, ce qui est le cas des étudiants en santé ». Le dossier est suivi de près par l’ARS, qui indique que les résultats seront transmis à l’agence une fois l’enquête terminée, sans préjuger des suites disciplinaires ou administratives à venir. Stéphane Tulipani assure qu’une réponse sera donnée à l’ARS d’ici la date évoquée; les deux internes restent à l’étude dans le cadre de l’évaluation des faits et des mesures.