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Syrie : Plus de 800 morts lors des violations des droits humains

by Sara
Syrie

Syrie : Plus de 800 morts lors des violations des droits humains

La réseau syrien des droits de l’homme a documenté la mort de 803 personnes durant les violations survenues entre le 6 et le 10 mars 2023, principalement dans les gouvernorats de Lattaquié, Tarout et Hama.

Les attaques coordonnée de groupes armés

Dans un rapport publié mardi, le réseau a indiqué que des groupes armés liés au régime de l’ancien président Bachar al-Assad ont mené des attaques coordonnées visant des sites de sécurité et militaires des ministères de la Défense et de l’Intérieur. Cela a poussé les forces gouvernementales à lancer des opérations de sécurité intensifiées pour poursuivre les attaquants.

Le rapport précise que les forces gouvernementales ont été accompagnées par des groupes militaires locaux et des organisations islamiques étrangères qui sont formellement sous la tutelle du ministère de la Défense, sans pour autant être intégrées organisationnellement, ainsi que des groupes locaux de civils armés soutenant les forces gouvernementales sans appartenance officielle à une formation militaire précise.

Une insécurité croissante

Les opérations de sécurité n’ont pas seulement concerné la traque des personnes directement impliquées dans les attaques, mais se sont également transformées en affrontements violents. Ces affrontements ont été marqués par des violations graves à grande échelle, souvent de nature rétroactive et sectaire, les groupes locaux et les organisations islamiques étrangères jouant un rôle prépondérant dans leur commission.

Les violations ont inclus des meurtres extrajudiciaires, comprenant des exécutions sommaires et des meurtres collectifs systématiques motivés par des raisons de vengeance et sectaires, ainsi que des attaques contre des civils, y compris des membres des équipes médicales, des journalistes et des travailleurs humanitaires. Les violations ont également touché des infrastructures publiques et causé des déplacements forcés touchant des centaines de personnes, sans oublier la disparition de dizaines de civils et de membres des forces de sécurité intérieure, aggravant ainsi la situation humanitaire et sécuritaire dans les zones affectées.

Les conséquences des violations

Le réseau a enregistré la mort d’au moins 172 membres des forces de sécurité et de police, en plus d’au moins 211 civils, dont un travailleur humanitaire, tués par les restes du régime précédent. Il a également documenté la mort d’au moins 420 personnes, civils et combattants désarmés, dont 39 enfants, 49 femmes et 27 membres du personnel médical, tués par ce qu’il décrit comme des factions et des organisations indisciplinées qui se disent affiliées au ministère de la Défense.

Qui est responsable ?

Le réseau syrien des droits de l’homme a tenu toutes les parties impliquées dans les violations pour responsables, affirmant que les affrontements ont révélé une faiblesse évidente des capacités des forces de sécurité et militaires gouvernementales à faire face à des défis de sécurité à grande échelle, en raison d’un manque de formation légale et d’une mauvaise planification opérationnelle. Il a également souligné l’incapacité du gouvernement de transition à exercer un contrôle central sur les groupes armés qui lui sont loyaux, ce qui a contribué à l’escalade des violations sur le terrain.

Le réseau a salué la décision du président syrien Ahmad al-Shara de former une commission d’enquête, et a recommandé d’inclure des représentants d’organisations de droits de l’homme indépendantes, des membres de la communauté alaouite, et des représentants des zones touchées par les violations, compte tenu de la nature sectaire évidente de nombreuses de ces crimes. Cela renforcerait la confiance dans les résultats de l’enquête et garantirait l’impartialité et l’indépendance de la commission.

Appels à l’action

Le réseau a également appelé à élargir la portée géographique des travaux de la commission pour inclure toutes les zones ayant connu des violations graves, et non se limiter à la région côtière. Il a également demandé à ce que la durée des travaux de la commission soit prolongée au-delà de 30 jours, en raison de la complexité des événements à enquêter et du nombre d’acteurs impliqués dans les violations, nécessitant un temps suffisant pour recueillir des preuves de manière précise et complète. Le réseau a affirmé sa disposition à coopérer avec la commission en fournissant des données documentées et des informations, ainsi que des expertises techniques et fonctionnelles de ses équipes spécialisées dans les opérations de documentation et de vérification.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/3/11/%d8%aa%d9%82%d8%b1%d9%8a%d8%b1-%d8%ad%d9%82%d9%88%d9%82%d9%8a-%d9%8a%d9%88%d8%ab%d9%82-%d9%85%d9%82%d8%aa%d9%84-%d8%a3%d9%83%d8%ab%d8%b1-%d9%85%d9%86-800-%d8%b4%d8%ae%d8%b5-%d9%81%d9%8a

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