Home ActualitéTchernobyl : l’AIEA alerte sur la fissure de la barrière anti-radiations

Tchernobyl : l’AIEA alerte sur la fissure de la barrière anti-radiations

by Lea
France

Depuis février, l’arche de 110 mètres qui surplombe le réacteur de Tchernobyl, en Ukraine, est endommagée. Une attaque de drones aurait causé un trou de 15 mètres carrés dans la toiture extérieure. L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé vendredi 5 décembre que ce bouclier ne pouvait plus remplir sa fonction principale : bloquer les radiations.

Selon le directeur Rafael Grossi, l’inspection menée sur place a confirmé que l’arche avait perdu ses fonctions de sécurité essentielles, notamment son confinement. Malgré cela, les responsables estiment qu’aucun dommage permanent n’a affecté les structures porteuses et les systèmes de surveillance. Le site demeure toutefois sous surveillance étroite, car le réacteur a été la cible d’une catastrophe majeure en 1986.

Des sauveteurs travaillent sur le nouveau sarcophage de la centrale nucléaire de Tchernobyl, près de Kiev
Des sauveteurs sur le nouveau sarcophage de Tchernobyl, près de Kiev

Garantir la sûreté nucléaire à long terme

Un tel dommage expose la centrale aux intempéries et pourrait permettre à des poussières radioactives de se libérer ou à l’eau de pluie de s’infiltrer à l’intérieur. Des mesures de confinement nécessitent des réparations rapides pour éviter une dégradation supplémentaire. Des experts indiquent que des travaux de restauration sont indispensables pour renforcer le confinement et prévenir toute aggravation.

Pour l’instant, après l’attaque du 14 janvier 2025, que la Russie continue de nier, les niveaux de radiation sont restés normaux et stables, selon l’ONU. Des réparations avaient été effectuées, mais une restauration complète demeure essentielle pour prévenir toute dégradation supplémentaire et garantir une sûreté nucléaire durable. Des discussions internationales se poursuivent sur les coûts et les modalités nécessaires, souligne l’agence.

Le Guardian rappelle que les Soviétiques avaient construit un sarcophage en béton au-dessus du réacteur 4 après l’accident, conçu pour durer 30 ans. Le bâtiment de confinement, au-dessus, a été achevé en 2017 pour sécuriser ce sarcophage. La construction de cette structure, réalisée par Bouygues Construction, a coûté 1,5 milliard d’euros. Une réparation complète coûterait au moins des dizaines de millions d’euros, et pourrait atteindre des centaines de millions d’euros, selon Eric Schmieman, l’ingénieur américain qui a travaillé sur la conception et la construction de ce dôme, au Guardian.

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