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Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a pris position sur l’affaire de Boualem Sansal lors d’un discours devant les deux chambres du Parlement. Cet écrivain franco-algérien, incarcéré depuis un mois et demi, a été qualifié par Tebboune d’« imposteur » et d’agent de la France.
Les déclarations de Tebboune sur Boualem Sansal
Dans son intervention, Abdelmadjid Tebboune a exprimé son mécontentement face à l’arrestation de Boualem Sansal, affirmant qu’il s’agissait d’un « imposteur » envoyé par la France. Il a déclaré : « Vous envoyez un imposteur qui ne connaît pas son identité, ne connaît pas son père et vient dire que la moitié de l’Algérie appartient à un autre État ». Cette déclaration souligne la tension entre l’Algérie et la France, ainsi que la position critique de Tebboune envers l’écrivain.
Boualem Sansal, âgé de 80 ans, est incarcéré depuis la mi-novembre pour atteinte à la sûreté de l’État. Critique du régime algérien, il a été placé dans une unité de soins depuis la mi-décembre. Naturalisé français en 2024, il est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du code pénal pour avoir prétendument commis des actes terroristes ou subversifs.
Tebboune critique la France
Dans un discours à la nation, Tebboune n’a pas hésité à s’en prendre directement à la France, rappelant les conséquences de la colonisation. Il a souligné que « 90 % du peuple algérien était analphabète au moment de l’indépendance », ajoutant que la colonisation a laissé l’Algérie « en ruines ». Il a appelé la France à reconnaître les massacres commis durant cette période.
Sur la question du Sahara occidental
Concernant le Sahara occidental, Tebboune a affirmé qu’il s’agissait d’une question de décolonisation et d’autodétermination. Il a rejeté le plan d’autonomie proposé par le Maroc, qualifiant cette initiative de « idée française, pas marocaine ». Cette déclaration survient après que l’Algérie a retiré son ambassadeur à Paris, en réponse au soutien de la France envers le Maroc sur cette question délicate.