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Des tensions croissantes à la frontière libano-syrienne préoccupent la communauté internationale, alors que des affrontements violents éclatent entre les forces syriennes, des tribus libanaises et des groupes affiliés au Hezbollah. Ces conflits résultent des efforts de la nouvelle administration syrienne pour établir son contrôle sur les zones frontalières, suscitant des inquiétudes quant à l’élargissement des confrontations.
Des affrontements à la frontière
Selon l’expert militaire et stratégique Khalil Halou, « la frontière libano-syrienne, qui s’étend sur plus de 330 kilomètres, n’est pas officiellement délimitée sur le terrain, ce qui entraîne de nombreux problèmes frontaliers ». Il explique que « la zone des affrontements se trouve dans des régions où des Libanais vivent en Syrie depuis l’indépendance, se déplaçant librement à travers la frontière, surtout depuis le début de la guerre en Syrie, ce qui a facilité le trafic d’armes ».
Intervention de l’armée libanaise
Pour contenir la situation, l’armée libanaise a renforcé sa présence dans la région de la Qaa après avoir été la cible de tirs en provenance de Syrie. Le commandement militaire a ordonné à ses unités de réagir aux sources de feu provenant des territoires syriens. Cependant, les tentatives de désescalade se font face à un climat de tension, tandis que le président libanais Joseph Aoun a convenu avec son homologue syrien Ahmad al-Shara de coordonner les efforts pour stabiliser la région et protéger les civils.
Problèmes de trafic d’armes et de drogue
La frontière libano-syrienne souffre de problèmes chroniques liés au trafic d’armes et de drogues, malgré la présence de forces libanaises régulières et de tours de surveillance. Halou souligne que « la problématique frontalière libanaise reste non régulée, nécessitant une décision politique pour la maîtriser avant d’envisager tout engagement militaire avec la Syrie ». Il ajoute que « le gouvernement libanais actuel ne cherche pas à entrer en conflit armé avec le régime syrien, mais tente plutôt de bâtir la confiance entre les deux nations ».
Messages et agendas cachés
La direction syrienne cherche à envoyer des messages variés aux instances internationales pour contrôler le trafic et empêcher le transfert d’armes, dans le but de prouver sa souveraineté. Toutefois, Halou note que « la situation sécuritaire demeure complexe, avec des interrogations sur la possibilité pour la Syrie de redevenir un acteur régional efficace ». Il souligne que « les acteurs internationaux ne bénéficient pas du statu quo actuel, mais des entités non étatiques comme l’ancien régime syrien, l’Iran et le Hezbollah pourraient en tirer profit ».
Alors que les tensions continuent de monter, les interrogations persistent quant à la possibilité d’un apaisement ou si ces tensions cachent des agendas menaçant d’entraîner la région dans un conflit plus vaste.