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Tensions diplomatiques entre les États-Unis et l’Afrique du Sud

by Sara
États-Unis

Les tensions diplomatiques entre les États-Unis et l’Afrique du Sud se sont intensifiées suite à des déclarations du ministre américain des Affaires étrangères, Marco Rubio. Ce dernier a annoncé que l’ambassadeur sud-africain aux États-Unis, Ibrahim Rasool, n’était « plus le bienvenu » dans le pays.

Accusations de racisme

Rubio a qualifié Rasool de « politicien incitant à la haine raciale, qui déteste l’Amérique et le président Donald Trump ». Il a ajouté : « Nous n’avons rien à discuter avec lui, donc il est considéré comme une personne non désirée ». Cette déclaration marque une escalade dans les relations entre les deux nations, car déclarer un diplomate « non bienvenu » est une forme de réprimande diplomatique sévère, souvent synonyme d’expulsion du pays hôte.

Contexte des tensions

Ce conflit diplomatique n’est pas nouveau. Les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis avaient déjà été tendues pendant la présidence de Joe Biden. Cependant, depuis le début du deuxième mandat de Trump, des sanctions ont été imposées à l’Afrique du Sud, suscitant des réactions de colère non seulement de Trump, mais aussi de l’entrepreneur Elon Musk, originaire du pays.

Trump et Musk soutiennent que les agriculteurs blancs en Afrique du Sud sont victimes de discrimination en raison des politiques de réforme agraire que le gouvernement sud-africain considère comme nécessaires pour corriger les inégalités héritées de l’apartheid.

Déclarations d’Ibrahim Rasool

Les commentaires qui ont provoqué la réaction de Rubio proviennent d’un discours de Rasool au Mabungubwe Institute for Strategic Reflection. Rasool a critiqué Trump, affirmant que son mouvement « Make America Great Again » n’est pas seulement une réponse à des instincts racistes, mais également une réaction aux changements démographiques aux États-Unis. Il a souligné que 48 % des électeurs américains pourraient bientôt être issus de minorités, remettant en question la domination historique des électeurs blancs.

Réforme agraire en Afrique du Sud

En janvier, l’Afrique du Sud a adopté une loi de confiscation des terres dans le but d’éliminer les injustices liées à l’apartheid, qui a laissé une majorité noire avec seulement 4 % des terres agricoles. La loi permet au gouvernement de saisir des terres pour les redistribuer sans nécessairement verser de compensations, à condition que cela soit considéré comme juste et dans l’intérêt public.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a affirmé que cette législation garantirait un accès équitable à la terre pour tous les citoyens. Cependant, cette position est contestée par la Maison Blanche, Trump et Musk, qui affirment que ces politiques sont discriminatoires à l’encontre des blancs.

Réactions aux politiques de l’Afrique du Sud

Les décisions du gouvernement sud-africain concernant la réforme agraire ont provoqué une forte réaction de l’administration Trump. En février, Rubio a annoncé qu’il ne participerait pas à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, dénonçant les « actes très mauvais » de l’Afrique du Sud.

Peu après, Trump a suspendu l’aide à l’Afrique du Sud, accusant le pays de discriminer les agriculteurs blancs. Dans un même décret, Trump a proposé de faciliter la réinstallation des fermiers afrikaners cherchant à fuir les discriminations raciales.

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source:https://arabic.cnn.com/world/article/2025/03/15/rubio-says-south-african-ambassador-is-no-longer-welcome-in-us

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