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Tensions en Israël : Netanyahu et le soutien américain sous pression
Les médias israéliens ont abordé la montée des tensions à l’intérieur du pays concernant la gestion par le gouvernement de Benjamin Netanyahu de l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Il a été signalé que Tel-Aviv n’a pas respecté les termes de l’accord, tandis que des analystes ont qualifié le soutien américain au Premier ministre israélien de « mauvaise décision » qui complique davantage la situation.
Situation actuelle du cessez-le-feu
Selon la chaîne 12 israélienne, la date limite pour le cessez-le-feu a expiré à minuit le samedi/dimanche, mais Israël n’a pas permis l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et n’a pas poursuivi les négociations pour la deuxième phase de l’accord, ce qui reflète une impasse dans l’exécution des termes convenus.
Perspectives de négociation et tensions internes
Dans le même contexte, le correspondant politique de la même chaîne, Yaron Abraham, a souligné qu’Israël n’a pas perdu espoir de réaliser un ou deux échanges pour libérer des otages vivants, malgré le refus du mouvement Hamas de négocier cela sans discuter de la fin de la guerre.
La correspondante des affaires politiques de la chaîne 13, Moria Asraf Wolberg, a précisé qu’Israël cherche à prolonger l’opération en phases s’étalant d’une semaine à un mois, tandis que Hamas insiste sur le fait que tout progrès est conditionné à une discussion sur la fin de la guerre, ce que Netanyahu refuse catégoriquement.
Engagement dans l’accord de cessez-le-feu
Barak Ravid, analyste politique pour le site « Walla » et la chaîne « CNN », a affirmé qu’Israël n’a pas respecté l’accord qu’il a signé, car les négociations pour la deuxième phase étaient censées commencer le 16ème jour du cessez-le-feu, mais cela n’a pas été fait, même après plus de 40 jours.
Conditions nouvelles et tensions américaines
Ravid a considéré que Tel-Aviv tente d’imposer de nouvelles conditions malgré la signature de l’accord original, sous prétexte que l’accord n’est plus valable, tout en ne s’attendant pas à ce que Hamas accepte ces nouvelles conditions.
En commentant la position américaine, le commentateur militaire du journal « Yedioth Ahronoth », Ronen Bergman, a déclaré que les États-Unis avaient adopté une approche imprudente en donnant à Netanyahu la liberté d’agir sans pression, ce qui a conduit Hamas à accuser Washington et Tel-Aviv de bloquer l’exécution de l’accord, avertissant qu’Israël porte la responsabilité de toute conséquence qui pourrait affecter le sort des otages.
Critiques internes sur la gestion de crise
L’ancien Premier ministre israélien, Ehud Barak, a affirmé que Netanyahu a présenté aux responsables américains que les seules options étaient soit la libération des otages, soit la reprise des combats, considérant que cela est une proposition trompeuse qui met les otages en réel danger.
De son côté, Nimrod Shefer, ancien chef de la planification de l’armée israélienne, a déclaré que la continuité de ce gouvernement signifie la poursuite de la crise des otages, appelant à son éviction du paysage politique pour mettre fin à la crise.
Augmentation des tensions au sein de la sécurité israélienne
Des rapports israéliens ont évoqué une intensification des désaccords entre l’institution de sécurité et Netanyahu. La chaîne 13 a rapporté que le chef du service de sécurité intérieure, Ronen Bar, a déclaré qu’Israël pourrait reprendre les combats après la fin de la guerre si cela était souhaité, mais Netanyahu a réagi avec colère, accusant les dirigeants de la sécurité de tromper l’opinion publique.
Par ailleurs, Itzik Horn, père d’otages israéliens dont l’un a été libéré, a critiqué les politiques du gouvernement, soulignant que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a décidé de punir les prisonniers palestiniens en leur interdisant la nourriture, tout en s’interrogeant sur l’impact que cela pourrait avoir sur les otages détenus à Gaza.
Appels à l’intensification des combats
L’ancien ambassadeur israélien en Italie, Dror Eidar, a appelé ouvertement à la reprise des combats, indépendamment du sort des otages, tandis que Yehuda Cohen, père d’un des otages israéliens à Gaza, a exprimé ses craintes que l’escalade militaire n’entraîne la mort des otages plutôt que leur sauvetage.
Dans ce contexte de positions divergentes, Barak Seri, ancien conseiller du ministre de la Défense, a critiqué les discussions sur la pression militaire sur Hamas, affirmant que la plupart des otages ont été libérés dans le cadre d’accords et non en raison d’opérations militaires, soulignant que le récit du gouvernement sur l’impact des pressions militaires manque de crédibilité.