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À la veille d’échanges directs très attendus à Istanbul, le Kremlin maintient un important suspense sur la participation du président Vladimir Poutine et la composition exacte de la délégation russe. Ces rencontres marqueront les premiers pourparlers directs entre Moscou et Kiev depuis le début du conflit en Ukraine au printemps 2022.
Silence autour de la délégation russe
Le Kremlin a une nouvelle fois refusé de communiquer l’identité des membres de sa délégation qui se rendra en Turquie ce jeudi pour négocier avec des représentants ukrainiens. Lors d’un point presse quotidien, Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a déclaré : « Rien n’a changé à ce sujet. Nous annoncerons la composition lorsque nous aurons reçu les instructions du président Vladimir Poutine. »
Cette discrétion alimente les spéculations quant à la présence même du président russe à Istanbul, alors que le contexte international reste très tendu.
Le pape Léon XIV propose sa médiation
Dans le même temps, le pape Léon XIV, qui doit rencontrer Volodymyr Zelensky dimanche prochain, a offert mercredi sa médiation pour tous les conflits mondiaux lors d’une rencontre au Vatican avec des représentants des 23 Églises chrétiennes d’Orient. Il a appelé les belligérants à se rencontrer « pour que les peuples retrouvent l’espérance et la dignité qui leur reviennent, la dignité de la paix », évoquant particulièrement les conflits « de la Terre Sainte à l’Ukraine ».
Appels à la rencontre directe entre Poutine et Zelensky
Volodymyr Zelensky a publiquement invité son homologue russe à participer personnellement aux pourparlers à Istanbul. Cependant, à la veille des discussions, le Kremlin ne confirme toujours pas cette présence, adoptant une stratégie de silence. Dmitri Peskov a simplement indiqué que la délégation russe accueillerait celle d’Ukraine à Istanbul le jeudi 15 mai.
Par ailleurs, Zelensky est attendu à Ankara pour une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, prévue mercredi ou jeudi, afin de renforcer le dialogue régional.
Donald Trump envisage un déplacement en Turquie
Donald Trump, ancien président des États-Unis, qui incite Moscou et Kiev à cesser les hostilités, a exprimé la possibilité d’un déplacement en Turquie si Vladimir Poutine s’y rend également. « Je ne sais pas s’il y va. Je sais qu’il voudrait que j’y sois. C’est une possibilité », a-t-il déclaré à la presse à bord de son avion, lors de sa tournée dans le Golfe.
Sanctions et pressions internationales
Sur le plan diplomatique, la France et ses alliés poursuivent une ligne ferme. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a appelé à se préparer à imposer des « sanctions dévastatrices » pour contraindre la Russie à mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a notamment évoqué un projet de sanctions présenté par le sénateur américain Lindsey Graham, qu’il doit rencontrer jeudi en Turquie.
Dans ce contexte, l’Union européenne a adopté ce mercredi matin son 17e paquet de sanctions contre la Russie, renforçant la pression économique et politique sur Moscou.