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Les tensions entre Paris et Rome s’intensifient suite aux récentes déclarations provocatrices de Matteo Salvini, vice-premier ministre italien, à l’égard du président français Emmanuel Macron. L’épisode a débuté avec une rencontre au Quai d’Orsay, le ministère des Affaires étrangères français, pour l’ambassadrice italienne Emanuela D’Alessandro, rapportée par le quotidien Le Figaro.
Des déclarations incendiaires
Lors d’un événement à Milan le 7 mars, Matteo Salvini a vivement critiqué l’idée d’un armée européenne, qualifiant Macron de « matto » (fou) en ce qui concerne ses propos sur la guerre nucléaire. Il a déclaré : « Zelensky demande la paix, Trump travaille pour la paix, Putin veut la paix, mais à Bruxelles et à Paris, il y a des fous. Je pense que Macron, pour des raisons de convenance et de survie politique, doit donner un sens à son mandat, mais pas à nos dépens et ceux de nos enfants ».
Réactions à Paris
Cette prise de position de Salvini a conduit Paris à demander des explications, même si cela s’est fait de manière informelle. De son côté, la Lega, le parti de Salvini, a choisi de ne pas commenter cette rencontre qui arrive dans un contexte où la politique étrangère et les divisions au sein du gouvernement italien exacerbent les tensions.
Des tensions au sein du gouvernement italien
Un récent affrontement entre la Première ministre Giorgia Meloni et le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti, survenu lors d’un Conseil des ministres, illustre cette atmosphère tendue. Bien que ce conflit ait été démenti par le palais Chigi et le ministère des Finances, il témoigne des frictions au sein de la majorité. Cette tension est particulièrement palpable à l’approche du Conseil européen de la semaine prochaine et des communications que Meloni devra faire aux Chambres.
Un rejet clair du réarmement européen
Giancarlo Giorgetti a également réaffirmé son opposition au réarmement européen, soulignant qu’il est « singulier » de débloquer d’importantes sommes pour la défense alors que la guerre en Ukraine dure depuis trois ans. Il a notamment pointé du doigt Berlin sur la nécessité d’un réarmement allemand, insinuant que cela pourrait poser problème.
Une position de paix
Matteo Salvini a poursuivi ses déclarations en affirmant que « nous travaillons jour et nuit pour la paix ». Il a critiqué la situation à Bruxelles, où il a constaté que certains parlaient de 800 milliards d’euros de dettes pour l’achat d’armes, ce qu’il considère comme un contresens. Malgré cela, il a souligné que « Giorgia fait un travail énorme » et que la Lega est le « collant » de cette majorité.
Un dialogue direct avec les États-Unis
Salvini a également accusé Bruxelles d’avoir affaibli plusieurs secteurs économiques en Italie, plaidant pour un dialogue direct avec les États-Unis. Il a ajouté que « Trump utilise la menace de tarifs douaniers pour parvenir à des accords économiques », une méthode qu’il considère essentielle pour protéger les intérêts italiens.