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La flotte de The Ocean Race Europe, composée de sept monocoques dont plusieurs sont menés par des skippeurs ayant participé au dernier Vendée Globe, s’élance ce dimanche de Kiel, en Allemagne. Au programme, un périple de 8 000 km autour du continent européen.
Présentation de The Ocean Race Europe
Les passionnés de voile connaissent bien The Ocean Race, un tour du monde en équipage avec escales, qui existe depuis plus de cinquante ans. La version européenne, sobrement intitulée The Ocean Race Europe, partira ce dimanche de Kiel, en Allemagne, pour cinq étapes à travers le Vieux Continent. Cette compétition se déroulera sur sept semaines, avec un parcours de plus de 8 000 km. Sept monocoques y participeront, parmi lesquels de nombreux marins qui ont récemment terminé le Vendée Globe.
Des skippeurs expérimentés
The Ocean Race Europe arrive à un moment opportun pour des skippeurs éprouvés par le dernier Vendée Globe. « Le Vendée Globe, c’est le grand phare de notre circuit, mais cela demande aussi beaucoup de préparation, » déclare Nicolas Lunven, sixième lors de ce tour du monde en solitaire. « C’est beaucoup d’investissement, d’engagement, de stress et c’est une course assez difficile. »
Ce tour de l’Europe est un format idéal pour permettre aux marins de retrouver leur monocoque. Nicolas Lunven ajoute : « Le fait de revenir sur un format très différent, beaucoup plus court, près des côtes et dans des conditions généralement plus clémentes, permet d’aborder les choses de manière plus légère. »
Défis et parcours variés
Le niveau de compétition est élevé : sept monocoques vont naviguer sur des mers aux caractéristiques variées. La première étape débutera dans la Baltique, reconnue pour ses nombreux pièges. Amélie Grassi explique : « On va naviguer dans des zones avec beaucoup de trafic, de dispositifs éoliens, de côtes et d’îles. Ce sont des zones potentiellement dangereuses. Il va falloir régater et prendre soin du bateau. »
À la découverte de nouvelles destinations
Après la Baltique, les marins traverseront la Manche et l’Atlantique, des terrains de jeu plus familiers, avant d’entrer en Méditerranée, avec des escales en Espagne, à Nice et à Gênes, jusqu’à la finale en Adriatique, à Kotor au Monténégro dans un mois et demi. Paul Meilhat, cinquième du dernier Vendée Globe, se réjouit : « Au lieu de partir d’un port entre les Sables-d’Olonne et Le Havre, on va découvrir de nouveaux pays européens. »
Il ajoute : « Je n’ai jamais régaté en mer Adriatique. C’est intéressant d’explorer de nouvelles zones et de rencontrer des gens dans ces pays. » À bord des monocoques, quatre marins, dont une femme, changent l’approche de la course. Yoann Richomme, deuxième du Vendée Globe, note : « Il y a une différence entre le solitaire, qui est très français, et l’équipage, qui est plus anglo-saxon. Malgré tout, nous sommes une nation douée dans cet exercice. »
Première étape vers Portsmouth
La première étape, prévue ce dimanche, mènera la flotte de Kiel jusqu’au port anglais de Portsmouth.