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Démission de Thierry Breton : Une décision controversée
Thierry Breton a-t-il quitté la Commission européenne de son propre chef ou a-t-il été contraint à le faire ? Dans l’émission Questions politiques diffusée sur France Inter, il a affirmé : « Personne n’a eu ma peau, c’est moi qui ai démissionné, parce que j’ai estimé que je devais le faire. »
Un départ annoncé
L’ancien commissaire européen en charge du commerce intérieur a annoncé sa démission le 16 septembre sur le réseau social X. Dans son communiqué, le professionnel de 69 ans et ancien ministre sous Jacques Chirac a exprimé son sentiment d’être désavoué par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, avec qui ses relations s’étaient détériorées ces derniers mois. Thierry Breton avait même initié une fronde pour critiquer le style perçu comme autoritaire de la présidente.
Des tensions avec Ursula von der Leyen
Cette dernière était en train de constituer son équipe pour un nouveau mandat de cinq ans lorsqu’elle aurait demandé à la France de retirer le nom de Thierry Breton, qui avait été choisi par Emmanuel Macron pour un second mandat le 25 juillet dernier.
Au sujet de sa démission, Thierry Breton a souligné dans Questions politiques qu’il s’agissait d’une décision sérieuse. Il a déclaré : « Si vous estimez que vous n’avez plus les conditions, vous en tirez les conséquences. »
Un remplaçant désigné rapidement
A peine trois heures après l’annonce de son départ, l’Élysée a informé qu’Emmanuel Macron avait proposé un autre candidat à Bruxelles : Stéphane Séjourné, ancien ministre démissionnaire des Affaires étrangères. Cette nomination a été acceptée par Ursula von der Leyen et annoncée officiellement mardi, mais elle a engendré des critiques, notamment de la part de la gauche et du Rassemblement national (RN).
Réactions à la nomination de Stéphane Séjourné
« Macron envoie son clone à la Commission sans consulter personne et au mépris du vote des Français », a commenté l’eurodéputée insoumise Manon Aubry sur X. De son côté, l’eurodéputé du RN Thierry Mariani a dénoncé « l’art de recaser les petits marquis déchus de la Macronie ».
Par ailleurs, d’autres personnalités politiques, telles que Fabien Roussel, le leader du PCF, ont reproché à Emmanuel Macron d’avoir cédé à Ursula von der Leyen, affirmant que c’était cette dernière qui décidait qui représenterait la France à la Commission européenne.