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À partir du 1er janvier 2027, la France pérennise l’utilisation des titres-restaurant en supermarché pour l’achat de produits non directement consommables, une décision qui s’inscrit dans un contexte de débat sur la réforme de ce dispositif. Annoncée par la ministre du Commerce et des PME, Véronique Louwagie, cette mesure vise à assurer la continuité de cette pratique, tout en poursuivant la modernisation du système.
Un dispositif prolongé et dématérialisé
Initialement prolongé pour deux ans en début d’année, ce dispositif permet désormais aux consommateurs d’utiliser leurs tickets-restaurants pour acheter aussi bien des produits alimentaires que des biens non consommables tel que le papier ou les produits d’hygiène en grande surface. La ministre rappelle que cette extension cherche à répondre à une demande croissante tout en adaptant le système aux nouvelles technologies.
Vers la fin du format papier
Un autre aspect majeur de cette réforme concerne la dématérialisation des titres-restaurants. Selon Véronique Louwagie, cette transition est nécessaire en raison des difficultés logistiques liées au format papier, notamment pour les restaurateurs. « Les émetteurs doivent anticiper pour ne plus avoir de stocks de papier au 1er janvier 2027 », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance d’un système plus efficace et écologique.
Un débat animé avec les professionnels
Cette extension du dispositif n’a pas fait l’unanimité. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie et de la restauration (UMIH) a critiqué l’usage accru des titres-restaurant en grande surface, considérant qu’il détourne leur principe initial. Déjà, lors de la dernière prolongation, l’organisation professionnelle dénonçait un « mauvais coup porté aux restaurateurs » et exprimait ses préoccupations quant à une banalisation de leur usage.
Une réforme en cours
Toutefois, le gouvernement continue de travailler sur une réforme globale du régime, afin d’équilibrer les avantages pour les consommateurs et la pérennité des acteurs du secteur de la restauration. La période à venir sera donc décisive pour définir le futur de ce dispositif à la fois pratique et contesté.