TotalEnergies visé par une plainte: une ONG internationale, ECCHR, porte plainte en France contre TotalEnergies pour complicité de crimes de guerre liées au projet Mozambique LNG, selon une série de documents et d’enquêtes récentes. Les récits décrivent des détentions de plusieurs mois au cours desquelles des hommes auraient été battus, affamés et torturés, et des survivants ou proches de victimes évoquent des responsabilités potentielles des sociétés impliquées. Le groupe TotalEnergies a été ciblé par des enquêtes en France, menées par des juges d’instruction à Nanterre, et au Mozambique par le bureau du procureur général et par la Commission nationale des droits humains après des révélations relayées par Politico et d’autres médias. ECCHR affirme disposer de « nouveaux documents » provenant des autorités néerlandaises, décrivant des échanges entre l’agence Atradius DSB, TotalEnergies et son prestataire de sécurité, évoquant dès mai 2020 des risques d’atteintes aux droits humains des forces armées locales.
TotalEnergies visé par une plainte selon ECCHR
Selon ECCHR, la plainte porte sur des liens entre le financement et les actions de sécurité liées au Mozambique LNG. Des éléments relayés par Le Monde et Source Material indiquent qu’une information sur de telles violences aurait été connue par TotalEnergies dès avril 2021; l’ONG rappelle que « TotalEnergies a continué de soutenir directement la JTF en fournissant aux soldats des logements, de la nourriture, du matériel et des primes […] conditionnées au respect des droits humains », dénonce l’ONG. Le dossier évoque également des accusations d’« homicide involontaire » et de « non assistance à personne en danger » faisant l’objet d’enquêtes depuis mars par des juges d’instruction de Nanterre, portées par des survivants ou proches de victimes de l’attaque jihadiste. Au Mozambique, le bureau du procureur général et la Commission nationale des droits humains ont ouvert des enquêtes, et des agences de crédit à l’export s’interrogent sur les responsabilités des différents acteurs.
Éléments nouveaux et contexte international
A la suite des révélations de Politico, plusieurs investigations ont été engagées au Mozambique et en France, dans le cadre d’enquêtes menées par le bureau du procureur général, la Commission nationale des droits humains et les autorités de crédit à l’export. ECCHR précise que le dossier s’appuie sur des documents supplémentaires issus des autorités néerlandaises décrivant des échanges entre Atradius DSB, TotalEnergies et un prestataire de sécurité, évoquant dès mai 2020 des risques d’atteintes aux droits humains. Le groupe est aussi visé par une enquête de juges d’instruction de Nanterre sur des accusations d’« homicide involontaire » et de « non assistance à personne en danger », portées par des survivants ou proches de victimes de l’attaque jihadiste.
