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Une maxime bien connue dans les cercles diplomatiques illustre la complexité des relations au Proche-Orient : si vous ne vous présentez pas au dîner du chef, vous risquez d’être au menu. Ce message a été bien perçu par le Hamas et le gouvernement israélien, qui ont continué à jouer la pièce des dernières difficultés à leurs audiences respectives, tout en veillant à ne pas irriter le président américain entrant, qui a averti que *«l’enfer se déchaînera»* sur ceux qui s’opposent à un accord. Ainsi, un accord de cessez-le-feu devrait entrer en vigueur ce dimanche, après des frappes israéliennes finales sur des cibles incertaines et des menaces persistantes du Hamas et du Jihad islamique concernant le sort des otages israéliens encore vivants.
Les coulisses d’un accord délicat
Les journalistes rapportent les arrières-plans de cet accord, dont l’aboutissement semble presque miraculeux. Cette trêve, bien que fragile et temporaire, soulève des questions sur la possibilité d’un accord durable. Dans une récente interview, l’historien Vincent Lemire évoque la nécessité d’un *«retour au réel»* pour Benyamin Nétanyahou, qui a récemment écarté des ministres d’extrême droite au profit de Gideon Saar, un rival qu’il avait longtemps désavoué.
Leçons de l’histoire
Cette volte-face politique soulève des interrogations : aurait-elle eu lieu si Joe Biden avait été réélu ? Nétanyahou, qui avait été le porte-parole d’Israël lors de la conférence de paix de Madrid en 1991, n’a jamais oublié la colère du secrétaire d’État républicain, James Baker, après l’échec de cette conférence. Peu après, les États-Unis avaient décidé de geler leur aide financière à Israël, entraînant une perte soudaine de 10 milliards d’euros dans le budget, ce qui a permis le retour au pouvoir d’Yitzhak Rabin et du parti travailliste en 1992.
Perspectives de paix
Malgré cette trêve, les conflits au Proche-Orient continueront à se succéder. Nétanyahou, conscient des enjeux, n’a aucune intention de devenir la proie des tensions régionales. La situation reste donc instable, et la quête d’une paix durable semble plus complexe que jamais.