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Trois Israéliens tués lors d’une fusillade en Cisjordanie
Trois membres des forces de sécurité israéliennes ont été tués lors d’une fusillade au checkpoint de Tarqumiyah, situé au sud d’Hébron. Cet incident survient alors qu’Entité sioniste renforce sa présence dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, dans le cadre de ses opérations militaires en cours.
La fusillade, survenue ce dimanche, coïncide avec l’assaut sanglant de l’armée israélienne sur Jénine, qui entre dans son cinquième jour consécutif. Au moins 24 Palestiniens ont été tués durant ces opérations. Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, Entité sioniste a tué plus de 500 personnes, tandis que plus de 40 000 Palestiniens ont trouvé la mort à Gaza au cours des 11 derniers mois.
Fusillade mortelle à Tarqumiyah
La police israélienne a confirmé la mort de trois officiers près du checkpoint de Tarqumiyah. Selon les services d’urgence israéliens, Magen David Adom, deux personnes, un homme et une femme dans la trentaine, ont été déclarées mortes sur les lieux, tandis qu’un troisième homme, âgé de cinquante ans, a été transporté à l’hôpital.
Un groupe armé peu connu, se faisant appeler la Brigade Khalil al-Rahman, a revendiqué cette attaque. Le Hamas a salué l’action comme une « réponse naturelle » à la guerre à Gaza, appelant à des attaques similaires.
Niba Ibrahim, qui rapporte de Ramallah, a noté que les attaques avaient principalement visé le nord de la Cisjordanie et la vallée du Jourdain, mais qu’elles commençaient à se multiplier au sud de la Cisjordanie.
Tensions croissantes en Cisjordanie
Les forces israéliennes mènent actuellement des opérations dans le village palestinien d’Idhna, près du site de la fusillade. Akram Natsheh, journaliste à Hébron, a affirmé que les forces israéliennes avaient bloqué toutes les routes menant à la ville, entourée de drones.
Les tensions sont palpables, et l’inquiétude d’un possible embrasement de la situation est croissante. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, six personnes, dont trois femmes, ont été arrêtées dans la région d’Hébron, tandis que des raids ont également eu lieu à Yatta et Halhul.
Le siège de Jénine
Parallèlement à cela, le siège israélien de la ville de Jénine a laissé les habitants sans nourriture, eau, électricité ni accès à Internet. Les autorités locales rapportent que 70 % des routes de la région ont été déblayées.
Les forces israéliennes ont envahi les villes du nord, dont Jénine, Tulkarem et Tubas, soutenues par des tanks, des drones et des bulldozers, lors de l’une de leurs plus grandes opérations en Cisjordanie depuis la seconde Intifada de 2002. L’armée israélienne affirme que son objectif est de cibler des groupes armés afin de prévenir de futures attaques.
Des échanges de tirs ont été signalés à plusieurs endroits, et le Hamas a déclaré qu’au moins 10 de ses combattants, dont un haut commandant, avaient été tués cette semaine.
Destruction et préoccupations croissantes
Cependant, les dégâts causés par l’armée israélienne dans les zones d’où elle s’est retirée, notamment à Tulkarem et Tubas, soulèvent des inquiétudes parmi les habitants. Beaucoup craignent que l’intention de l’armée soit d’étendre le conflit de Gaza à la Cisjordanie et de chasser les Palestiniens de chez eux.
Des infrastructures, des pipelines d’eau et le réseau électrique ont été gravement endommagés. Selon Niba Ibrahim d’Al Jazeera, les Palestiniens affirment que l’objectif principal de cette opération militaire est la destruction et non un besoin lié à la sécurité.
Elle ajoute que cette opération rappelle aux Palestiniens le coût qu’ils encourront s’ils choisissent de résister à l’occupation militaire israélienne.