Plusieurs articles portent sur les propos de Donald Trump qui accusent la Russie et la Chine de mener des essais nucléaires « mais n’en parlent pas », sans préciser leur nature. Dans une interview diffusée sur CBS, il affirme que « La Russie fait des essais, et la Chine fait des essais, mais ils n’en parlent pas », et ajoute que « nous devons en faire ». Cette intervention survient dans un contexte géopolitique tendu et alors que les essais nucléaires officiels n’ont pas été pratiqués par les grandes puissances depuis plusieurs décennies. Washington est signataire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice).
Réactions et contexte géopolitique
Plusieurs médias ont relayé ces déclarations et laissent planer des questions sur les intentions et les limites de tels propos. Trump répète dans la suite de l’interview : « On va faire des essais parce que d’autres font des essais. La Corée du Nord fait des essais. Le Pakistan fait des essais », ajoutant que « vous ne savez pas nécessairement où ils font des essais ». Il précise ensuite que « Ce que je dis, c’est qu’on va faire des essais nucléaires comme d’autres pays le font ». Ces propos nourrissent un débat sur la dissuasion et les risques pour la sécurité internationale.

Dans la foulée de ces propos, le ministre de l’Énergie, Chris Wright, a pris la parole sur Fox News pour préciser la nature de ces tests. Selon lui, il ne s’agit « pas d’explosions nucléaires ». « Ce sont ce qu’on appelle des explosions non critiques », c’est-à-dire que vous testez toutes les autres parties d’une arme nucléaire pour vous assurer qu’elles composent la géométrie appropriée et qu’elles déclenchent l’explosion nucléaire », a-t-il expliqué. « Les essais que nous allons faire sont sur des nouveaux systèmes, et une fois de plus, il s’agit d’explosions non nucléaires », a-t-il ajouté.
Ce clivage entre une potentialité de tests et la clarification technique a alimenté les débats sur la sécurité internationale. Les défenseurs de la dissuasion soutiennent que les essais de vecteurs — missiles, sous-marins, avions de chasse ou autres — restent fréquents; en revanche, procéder à une explosion nucléaire serait une violation flagrante des règles en vigueur. Les opposants à une reprise de tests rappellent que les États‑Unis sont signataires du Tice et que le cadre légal demeure strict, quels que soient les arguments avancés.
Cadre juridique et perspectives
Aucune puissance n’a procédé officiellement à un essai nucléaire depuis trois décennies — à l’exception de la Corée du Nord (à six reprises entre 2006 et 2017). La Russie (alors Union soviétique) n’en a plus conduit depuis 1990 et la Chine depuis 1996, soulignent les analystes consultés. Le récit met aussi l’accent sur le fait que, malgré ces déconvenues, de nombreux pays, États‑Unis en tête, effectuent régulièrement des tests de vecteurs — missiles, sous-marins, avions de chasse ou autres — ce qui montre une distinction entre essais techniques et une explosion nucléaire.
Le contexte est également nourri par la longue histoire des tensions nucléaires et par les avertissements répétés de la communauté internationale concernant la prolifération et l’escalade des capacités militaires. Dans ce cadre, les déclarations de Trump ont été reçues avec prudence, certains analystes appelant à vérifier les propos et à éviter toute escalade inutile dans un moment déjà tendu, notamment en raison du conflit en Europe et des dynamiques régionales.