Home ActualitéTrump allège la peine de l’ex-député républicain George Santos

Trump allège la peine de l’ex-député républicain George Santos

by Sara
États-Unis

Le président Donald Trump a réduit la peine de l’ex-député républicain George Santos, permettant sa sortie de la prison fédérale de Fairton (New Jersey) vendredi soir. Cette décision d’allégement a interrompu une peine de plus de sept ans qui devait être purgée après la reconnaissance de sa culpabilité pour fraude et vol d’identité. La libération immédiate de Santos relance le débat public sur la clémence présidentielle et ses implications politiques.

Libération et réactions

Selon l’agence Associated Press, l’avocat Joseph Murray a déclaré que George Santos a été libéré de l’établissement correctionnel fédéral de Fairton vers 23 heures, et a été accueilli par des membres de sa famille à l’extérieur. Sur la plateforme Truth Social, le président Trump a affirmé que Santos avait subi de longues périodes de détention solitaire et avait été « très mal traité ».

Trump a ajouté : « George était en quelque sorte ‘criminel’, mais il y a beaucoup de criminels dans notre pays qui ne sont pas forcés à faire sept ans de prison. J’ai signé aujourd’hui un allègement de peine pour la libération immédiate de George Santos ». Il a aussi salué Santos pour « avoir eu le courage et l’intelligence de voter toujours avec les républicains » comme motif de sa décision.

L’avocat Murray a rendu hommage à Trump sur X en écrivant : « Dieu bénisse le président Donald Trump, le plus grand président de l’histoire des États-Unis ». Cette réaction illustre l’impact politique et symbolique de la mesure de clémence.

Les accusations et la condamnation

George Santos, 37 ans, ancien député républicain de New York, a été condamné en avril après avoir plaidé coupable l’année précédente pour avoir trompé des donateurs et volé l’identité de 11 personnes, dont des membres de sa propre famille, afin de financer sa campagne électorale.

Enquête et procédures en bref :

  • Des révélations du New York Times ont mis en lumière de nombreuses mensonges dans sa biographie et ses communications de campagne peu après son élection en 2022.
  • Le comité d’éthique de la Chambre l’a ensuite accusé d’avoir « terni dangereusement la réputation » de l’institution par le détournement de fonds de donateurs pour des achats de luxe, des dépenses au casino, des soins esthétiques et des paiements en ligne.
  • Parmi les mensonges figuraient des affirmations selon lesquelles il aurait travaillé chez Goldman Sachs, qu’il était juif et qu’il avait été une star de volley-ball universitaire — toutes déclarations démenties par les faits.

En décembre 2023, la Chambre des représentants, à la fois républicains et démocrates, a voté son expulsion, faisant de Santos la troisième personne à se voir appliquer cette mesure depuis la guerre de Sécession.

Conditions de détention et appels

Pendant sa détention, Santos a régulièrement rédigé des comptes rendus publiés dans un journal local de Long Island, se plaignant principalement des conditions carcérales. Il a décrit des moments en isolement et un traitement qu’il jugeait sévère.

Dans une lettre publiée le 13 octobre dans le South Shore Press et adressée directement au président Trump, Santos a plaidé sa loyauté envers l’agenda présidentiel et le parti républicain. Il a demandé « avec humilité » de tenir compte de « la douleur et les difficultés extraordinaires » subies en détention, sollicitant la possibilité de retrouver sa famille et sa communauté.

Contexte : une série de mesures de clémence

La décision concernant Santos s’inscrit dans une série d’actes de clémence accordés par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Ces décisions ont visé plusieurs figures politiques républicaines anciennement condamnées.

Parmi les bénéficiaires récents figurent :

  • Michael Grimm, ancien député républicain de New York, gracié après une condamnation liée au non‑déclaration de revenus pour un établissement qu’il gérait.
  • John Rowland, ancien gouverneur du Connecticut, déjà emprisonné deux fois pour des affaires de corruption et qui a également reçu la clémence présidentielle.

Ces mesures renforcent la perception d’une utilisation politique de la prérogative présidentielle en matière de grâces et allègements.

Effets juridiques de l’allègement

Il est important de distinguer l’allègement de peine (commutation) de la grâce (pardon). L’allègement réduit ou annule la peine, mais laisse la condamnation d’origine intacte. Ainsi, la condamnation de Santos demeure juridiquement valable malgré sa libération anticipée.

Selon les déclarations rendues publiques, l’allègement accordé à Santos semble aller au‑delà d’une simple libération : il couvrirait également

  • les amendes éventuelles,
  • les compensations financières,
  • la période de surveillance ou la libération conditionnelle,
  • et toute autre condition imposée par la condamnation.

Cette portée plus large a des conséquences pratiques sur le suivi post‑pénal et sur les obligations financières et administratives associées à la peine initiale.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/10/18/%d8%aa%d8%b1%d8%a7%d9%85%d8%a8-%d9%8a%d8%ae%d9%81%d9%81-%d8%b9%d9%82%d9%88%d8%a8%d8%a9-%d9%86%d8%a7%d8%a6%d8%a8-%d8%ac%d9%85%d9%87%d9%88%d8%b1%d9%8a-%d8%b3%d8%a7%d8%a8%d9%82-%d9%85%d8%af%d8%a7%d9%86

You may also like

Leave a Comment