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Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi soir que le Hamas cherche activement les corps des prisonniers israéliens toujours portés disparus à Gaza, certains étant enterrés depuis longtemps ou ensevelis sous les décombres et dans des tunnels profonds.
Cette déclaration intervient alors qu’Israël menace de reprendre les combats si le mouvement ne respecte pas pleinement l’accord de cessez-le-feu, notamment la restitution des restes des détenus.
L’enjeu du retour des corps, ainsi que la remise des prisonniers vivants, reste au cœur des négociations et des tensions entre les parties, avec le risque d’une relance du conflit si l’accord s’effrite.
Les propos de Donald Trump
Trump a assuré que « le Hamas fouille déjà à la recherche des corps », ajoutant que « certains corps sont enterrés depuis longtemps et d’autres se trouvent sous les décombres ou dans des tunnels profonds ».
Il a indiqué que la recherche et la récupération des corps constituent « une opération longue », précisant que plusieurs rapatriements avaient eu lieu et que d’autres s’étaient déroulés « aujourd’hui ».
Le président a également souligné l’importance de la libération des otages vivants, déclarant que leur retour restait une priorité absolue.
Menace israélienne de reprise des combats
Israël a averti qu’il pourrait reprendre les hostilités à Gaza si le Hamas ne respectait pas toutes les clauses du cessez-le-feu, en insistant particulièrement sur la restitution des corps des détenus.
Le ministère de la Défense israélien a déclaré que, si le mouvement refusait d’appliquer le plan proposé par la Maison-Blanche, le gouvernement préparerait une opération visant à soumettre « complètement » le Hamas à Gaza.
Selon le bureau du ministre de la Défense, des réunions avec l’état-major et la hiérarchie militaire ont été tenues pour examiner les préparatifs des forces en vue d’une éventuelle reprise des combats.
Accusations de lenteur dans la remise des corps
Des responsables israéliens et américains ont accusé le Hamas de retarder la remise des corps, selon des sources citées par des médias internationaux.
Ces responsables craignent que des factions au sein du gouvernement israélien exploitent ce retard — notamment certains ministres — pour faire échouer l’accord et pousser à une reprise des hostilités.
Washington, pour sa part, affirme qu’il n’existe pour l’instant aucun signe de violation du cessez-le-feu et que la phase suivante de l’accord pourrait être engagée plus rapidement si les restes étaient restitués sans délai.
Remises récentes et efforts de récupération
Des responsables ont indiqué que des corps avaient été remis récemment au Comité international de la Croix-Rouge, tandis que les brigades al-Qassam — aile armée du Hamas — ont affirmé avoir rendu les prisonniers vivants en leur possession et les corps auxquels elles pouvaient accéder.
Le Hamas a indiqué que les restes encore introuvables nécessitent des efforts considérables et des équipements spécialisés pour être localisés et extraits.
- La première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers est entrée en vigueur le 10 octobre.
- Dans le cadre de cette phase, 20 détenus israéliens vivants ont été libérés par le Hamas et des corps de combattants ont été remis à Israël.
- En échange, Israël a libéré 250 prisonniers palestiniens condamnés à la réclusion à perpétuité et 1 718 personnes arrêtées depuis le 7 octobre 2023.
Contexte humanitaire et bilan
Le conflit a entraîné une crise humanitaire majeure à Gaza, avec des pertes massives et des destructions étendues.
- Selon des rapports, les pertes s’élèvent à des dizaines de milliers de morts et de blessés, la majorité étant des femmes et des enfants.
- Des milliers de personnes souffrent de la famine et des pénuries, et de nombreux civils ont été déplacés.
- Plus de 10 000 Palestiniens restent détenus dans les prisons israéliennes, dont des femmes et des enfants, selon des organisations locales.
Les priorités affichées par les acteurs internationaux sont l’arrêt des hostilités, l’acheminement de l’aide humanitaire et la récupération des corps des détenus, afin d’éviter une escalade supplémentaire.