Le président des États-Unis, Donald Trump, a laissé entendre que l’ancien directeur de la CIA, John Brennan, et l’ancien chef du FBI, James Comey, pourraient devoir « payer un prix » dans le cadre d’une enquête criminelle en cours, alors que des informations indiquent que les deux hommes font l’objet d’investigations.
Interrogé mercredi sur le fait que Brennan et Comey soient étudiés par le FBI, Trump a déclaré ne pas en savoir plus que ce qu’il avait lu dans les médias, tout en qualifiant ces deux personnalités de « personnes très malhonnêtes ».
Lors d’une rencontre avec des dirigeants africains à la Maison Blanche, il a expliqué :
- « Je pense qu’ils sont complètement corrompus et peut-être qu’ils devront en payer le prix. »
- « Je crois qu’ils sont vraiment des gens mauvais et malhonnêtes, donc quoi qu’il arrive, cela arrivera. »
Fox News, qui a révélé l’existence de cette enquête, précise que les deux anciens responsables sont examinés pour des « actes potentiellement répréhensibles » liés à leurs investigations sur les liens supposés de la campagne Trump de 2016 avec la Russie.
D’autres médias importants, dont CNN et The New York Times, ont confirmé l’ouverture de cette enquête.
Le FBI a refusé de faire tout commentaire. De son côté, le ministère américain de la Justice n’a pas répondu aux sollicitations.
Dans une interview accordée à MSNBC, John Brennan a indiqué qu’il n’avait pas été contacté par les autorités mais que cette enquête était « clairement » biaisée politiquement.
Il a ajouté :
- « C’est malheureusement un exemple très triste et tragique de la politisation continue de la communauté du renseignement et du processus de sécurité nationale. »
- « Franchement, je suis choqué que certains individus soient prêts à sacrifier leur réputation, leur crédibilité et leur décence. »
James Comey n’a pas répondu aux demandes de commentaires envoyées via son site officiel.
Donald Trump a à plusieurs reprises critiqué Brennan et Comey pour leur rôle dans ce qu’il appelle le « canular russe ».
Un rapport publié en 2019 par le procureur spécial Robert Mueller a conclu que la Russie est intervenue dans l’élection présidentielle de 2016 afin d’avantager Trump, sans toutefois établir de preuve que la campagne de ce dernier ait conspiré ou coordonné avec Moscou.