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Les tensions entre l’administration Trump et l’Europe continuent de croître, révélant des divergences significatives au sein de l’équipe du président américain. Des principes clairs guident la politique étrangère de Trump, centrés sur un calcul froid des coûts et des bénéfices. L’idée que l’Europe pourrait en quelque sorte compenser les dépenses américaines suscite des critiques et des rires au sein de son cercle proche.
Une vision transactionnelle
Une série de messages divulgués par le magazine The Atlantic a mis en lumière la mentalité des conseillers de Trump, notamment lors de discussions sur des frappes aériennes contre les Houthi au Yémen. Ces échanges, tenus dans un groupe Signal non sécurisé, illustrent l’esprit transactionnel qui prévaut parmi les conseillers, contraste frappant avec le premier mandat de Trump.
L’ancien ambassadeur néerlandais à Washington, Henne Schuwer, a commenté la « banalité » de ces conversations, où des commentaires désinvoltes sur l’Europe étaient émis, accompagnés d’emojis de muscles et de flammes pour célébrer la mort de 53 personnes lors des frappes.
Une méfiance historique envers l’Europe
La suspicion envers l’Union européenne n’est pas nouvelle dans l’administration américaine. Schuwer rappelle une déclaration de Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État, qui avait déclaré : « Fuck the EU! » lors d’un appel. Ce mépris s’enracine dans une vision péjorative de l’Europe, souvent qualifiée de « vieux continent » par des figures politiques comme Donald Rumsfeld.
Au cours du premier mandat de Trump, malgré la présence de diplomates aux avis variés, la tendance à minimiser l’importance de l’Europe était déjà évidente. Des experts comme Fiona Hill et l’ancien général Jim Mattis, qui avaient une vision plus nuancée, ont depuis été écartés.
Le rôle de JD Vance
Le vice-président JD Vance, dans des discussions sur les frappes, a semblé incarner les instincts isolationnistes de Trump. En pesant les conséquences économiques, il a souligné que 3 % du commerce américain passait par le canal de Suez, contre 40 % pour l’Europe, insinuant que les Américains pourraient ne pas comprendre les implications de telles actions.
Vance a soutenu que des frappes coûteuses pourraient avantager démesurément les Européens, ce qui va à l’encontre du message que Trump tente de faire passer. « Cela pourrait être perçu comme un cadeau à l’Europe », a-t-il averti.
Les perspectives pour l’avenir
Les jeunes conseillers de Trump, souvent sans expérience en Europe, semblent ignorer son histoire complexe. Vance, qui aspire à un rôle de leader dans la politique américaine, s’exprime avec le même mépris que Trump, préfigurant une rivalité exacerbée au sein du Parti républicain, surtout en vue des élections de 2028.
Schuwer souligne que ce climat est inquiétant pour les relations transatlantiques. Il n’est pas certain que cette attitude soit modifiée par la révélation de ces échanges, car ils semblent bien accueillis par la base de Trump.
En définitive, la dynamique actuelle promet peu de répit pour les relations entre les États-Unis et l’Europe, malgré les signaux d’alerte clairs envoyés par les diplomates européens.