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Trump minimise les violences domestiques lors d’un discours

by charles
États-Unis

Donald Trump a déclaré que « Des choses beaucoup moins graves, des choses qui se passent à la maison, ils appellent ça des crimes », lors d’un discours consacré à la liberté de religion, suscitant des rires dans l’assistance, selon une journaliste présente sur place. Il a enchaîné en affirmant que « Si un homme a une petite dispute avec sa femme, ils disent que c’est un crime », reprise par les médias internationaux. Cette prise de parole a été accueillie par des critiques sur la perception des violences domestiques et leur criminalité.

Kim Villanueva NOW réagissant à Trump
Réaction d’une responsable féministe à Washington, citée par l’AFP.

À Washington, Trump minimise les violences conjugales

La démonstration, présentée comme une défense de l’ordre public, a rapidement suscité des réactions. Le New York Times note que durant ce discours, Donald Trump a « affirmé sans preuve, qu’il n’y avait désormais plus aucune criminalité à Washington ». Cette assertion s’inscrit dans le cadre de son plan pour rétablir l’ordre dans la capitale et de ses affirmations sur une baisse de criminalité, qu’il présente comme un succès personnel.

Trump a aussi reproché à ses opposants de gonfler les chiffres de la criminalité et a répété l’idée que des progrès avaient été réalisés à Washington: « On l’appelle la ville “zone sûre”. Il n’y a pas de criminalité, ils disent que la criminalité a baissé de 87 %. J’ai dit non, non, non, c’est plus de 87 %. »

Immédiatement, ces propos ont été suivis de réactions outrées. « Donald Trump nous a montré − une nouvelle fois − ce que sont ses convictions », a déclaré Kim Villanueva, présidente de NOW, un collectif d’association de défense des droits des femmes. Kris Mayes, procureure générale démocrate de l’Arizona, a elle écrit sur X : « Si, Monsieur le président, les violences conjugales sont un crime ». À l’instar de Sarah Longwell, stratège politique républicaine de longue date citée par le New York Times, elle a estimé qu’il s’agissait ni plus ni moins d’un « rejet désinvolte de la violence domestique en tant que crime ». Dans le cadre du débat public, des analystes ont rappelé la réalité des violences domestiques telle qu’elle est mesurée par les chiffres officiels.

Selon les données du CDC, environ 41 % des femmes et 26 % des hommes seront confrontés dans leur vie à des violences sexuelles, physiques ou du harcèlement de la part de leurs partenaires intimes, ce qui met en lumière l’écart entre les propos publics et une réalité qui demeure particulièrement criante. Cette statistique est souvent mobilisée dans les débats sur la sécurité et les droits des victimes.

Donald Trump parle lors d'un discours sur la liberté religieuse
Trump pendant le discours sur la liberté religieuse, selon l AFP.

Réactions à Washington et dans l’opinion publique

Au-delà de Washington, les réactions se font entendre au sein des deux camps et des ONG. Pour les partisans de Trump, certains soutiennent l’idée d’un débat nécessaire sur la sécurité et l’ordre public, tandis que les critiques rappellent que les violences domestiques restent des crimes et exigent nuance et sérieux. Des responsables démocrates et des associations de défense des droits des femmes ont condamné les propos et réaffirmé que, selon le CDC, les violences domestiques touchent des millions de personnes chaque année, ce qui souligne l’importance d’un cadre juridique vigilant.

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