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Dans un nouveau tournant de la politique environnementale américaine, l’administration de Donald Trump a annoncé la suppression du bureau dédié à la diplomatie climatique, marquant un recul significatif dans l’engagement des États-Unis sur la scène internationale face au changement climatique.
Disparition du bureau de diplomatie climatique : un coup dur pour l’engagement international des États-Unis
Ce vendredi 25 avril, le département d’État américain a confirmé la fermeture du « Office of global change », chargé jusqu’à présent de représenter les États-Unis dans les négociations climatiques internationales sous l’égide de l’ONU. Selon un porte-parole, cette décision s’inscrit dans une réorganisation plus large de l’appareil diplomatique et découle d’une volonté de ne plus prendre part à des accords et initiatives internationales jugés non conformes aux « valeurs » américaines. Il a qualifié ce bureau d’« inutile » dans le contexte actuel.
Cette suppression suscite de fortes inquiétudes quant à la participation des États-Unis à la prochaine COP30, prévue en novembre à Belem, au Brésil. Jusqu’ici, malgré des réticences de plusieurs administrations, Washington avait toujours maintenu une présence officielle à ces sommets climatiques.
Réduction drastique des moyens alloués à la lutte contre le changement climatique
En février, Donald Trump avait déjà annoncé une réduction d’environ deux tiers des effectifs de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), illustrant par là même sa volonté de s’écarter des politiques environnementales menées par ses prédécesseurs. Cette démarche s’inscrit dans un contexte de réduction générale des dépenses publiques et témoigne d’un recul marqué dans l’engagement américain contre le réchauffement climatique.
Les États-Unis s’éloignent de l’accord de Paris et des négociations internationales
La suppression du bureau de diplomatie climatique fait écho à l’annonce fin janvier du retrait officiel des États-Unis de l’accord de Paris, qui deviendra effectif en janvier 2026. Ce retrait, le second depuis l’adoption de cet accord en 2015, intervient alors que le pays avait été un acteur majeur dans la ratification et la mise en œuvre initiale du texte, avant que le président Joe Biden ne décide d’y faire revenir son pays.
En février, l’absence remarquée des États-Unis lors d’une réunion clé d’experts climatiques mandatés par le GIEC illustre cette désengagement progressif. Ce retrait fragilise les efforts internationaux visant à limiter le réchauffement climatique, alors que la planète connaît sa troisième année consécutive de températures historiquement élevées.
Des températures records et un avenir climatique incertain
2024 a enregistré la température moyenne la plus élevée jamais mesurée, dépassant même le seuil symbolique de 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Ce constat alarmant met en exergue la nécessité d’une coopération internationale renforcée pour limiter les dégâts du changement climatique.
Avec le deuxième plus grand niveau d’émissions de gaz à effet de serre au monde, derrière la Chine, l’absence américaine dans les discussions climatiques pourrait compromettre la réussite des objectifs globaux fixés par l’accord de Paris et aggraver la crise environnementale.