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Uber a récemment lancé un service dédié aux adolescents, baptisé « Uber Ados », qui vise à faciliter les trajets des jeunes âgés de 13 à 17 ans. Bien que le service ait été introduit début novembre à Montpellier, son accueil s’avère plutôt mitigé, avec des chauffeurs exprimant des réserves quant à l’engouement attendu.
Un service encore peu sollicité
Avec 15 000 courses au compteur, Ziyad, un chauffeur Uber, s’attendait à un intérêt plus marqué pour cette nouvelle fonctionnalité. Il confie : « Pour le moment, je n’ai pas réalisé une seule course. » Avant l’implémentation de ce service, Ziyad avait déjà conduit occasionnellement des jeunes au lycée, mais jamais des collégiens. Il reste toutefois optimiste : « Je ne désespère pas, car c’est une bonne idée. »
Un compte partagé via l’application
Accessible depuis un an aux États-Unis, l’option ado est désormais disponible dans une vingtaine de pays européens, dont la France. Pour les parents, il est simple de partager leur compte avec leur adolescent via l’application. Un lien est établi avec le compte bancaire du parent, permettant ainsi de gérer le crédit comme de l’argent de poche.
La sécurité au cœur des préoccupations
Les chauffeurs, comme Christophe, noté 4,99 sur 5 et fort de dix ans d’expérience, soulignent l’importance de la sécurité. « Les chauffeurs qui proposent le service sont sélectionnés par Uber pour leur expérience et leur sérieux », précise Manon Guignard, responsable communication Uber France. Elle ajoute que les parents peuvent suivre en temps réel la course, avec des notifications et les coordonnées du chauffeur. Pour renforcer encore la sécurité, un code unique à quatre chiffres est requis au début de chaque course.
Des inquiétudes persistantes chez les parents
Uber a réalisé une étude auprès de 4 300 parents français pour mieux comprendre leurs besoins en matière de transport pour leurs enfants. Cette étude a révélé que, chaque semaine, les parents consacrent en moyenne trois heures à amener ou déposer leurs enfants à l’école ou à d’autres activités. Samuel et Sophie, qui vivent dans le XIe arrondissement de Paris, font partie des parents qui, malgré une certaine confiance en Uber, préfèrent organiser leurs trajets avec d’autres parents, préoccupés par le temps d’attente en extérieur. D’autres, comme Émilie et Hugo, récemment arrivés à Montpellier, restent sceptiques et préfèrent utiliser les transports gratuits de la ville.
Un service à affiner pour gagner la confiance
Face à ce contexte, il est clair qu’Uber devra intensifier ses efforts de communication pour rassurer les parents et démontrer la fiabilité de son offre pour les adolescents. La sécurité, la confiance et la praticité seront des enjeux cruciaux pour l’avenir d’« Uber Ados » en France.