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UBS paie 835 M€ pour régler le litige fiscal en France

by charles
France

UBS a annoncé le 23 septembre qu’elle débourserait 835 millions d’euros pour régler en France un litige lié au démarchage illégal de riches clients et au blanchiment de fraude fiscale. Le montant se décompose en une amende de 730 millions d’euros et 105 millions de réparations civiles pour l’État, montants pleinement couverts par des provisions selon le communiqué publié par la banque. Ce dossier, qui remonte à des pratiques entre 2004 et 2012, a connu plusieurs rebondissements, avec des amendes initiales en 2019 et une cassation en 2023 qui a annulé partiellement la condamnation et ordonné un nouveau procès.

Un versement de 835 M€ pour régler le litige en France

Selon UBS, ces sommes mettent fin à des années de procédure en France. Le versement comprend une amende de 730 millions d’euros et 105 millions de réparations civiles pour l’État, et il est précisé que ces montants sont pleinement couverts par des provisions, ce qui permet à la banque d’éteindre le litige dans les comptes. Des analystes et des observateurs ont souligné que le règlement matérialise la fin d’un chapitre long et complexe, entamé il y a des années et qui a alimenté les informations financières et judiciaires sur le secteur bancaire.

Bâtiment bancaire UBS vu de face
Vers le règlement, UBS annonce le versement de 835 millions d’euros pour régler le litige en France.

La banque précise que les montants restent couverts par des provisions et que ce règlement met fin à une procédure qui avait donné lieu à une amende record en 2019 puis à des remises et appels successifs. L’affaire avait été portée devant les tribunaux français après des accusations de démarchage illicite et de blanchiment associées à des clients fortunés, avec des éléments relatifs à des réceptions, concerts ou tournois de golf qui avaient été évoqués lors du dossier initial.

Contexte et antécédents judiciaires

En 2019, UBS avait été lourdement sanctionnée, avec une amende de 3,7 milliards d’euros et 800 millions d’euros de dommages et intérêts à l’État, partie civile, pour démarchage illicite de clients entre 2004 et 2012. Le groupe avait ensuite fait appel et obtenu un allègement ramenant les pénalités à un total de 1,8 milliard d’euros, avant de se pourvoir en cassation. En 2023, la Cour de cassation avait confirmé la culpabilité de la banque mais annulé la condamnation à 1,8 milliard d’euros et ordonné un nouveau procès sur les peines et l’indemnisation de l’État, prolongeant d’années supplémentaires l’épreuve judiciaire.

Analystes financiers et agence suisse AWP
Des analystes interrogés par l’agence suisse AWP sur le dossier UBS.

Plusieurs sources retracent ce cheminement long et complexe, évoquant un cadre juridique qui s’est étalé sur plus d’une décennie et qui a entraîné de multiples rebondissements et décisions de justice. Le Monde, qui a repris le fil de l’affaire, rappelle que la procédure s’est même étendue sur quatorze années de poursuites et que le règlement annoncé vient clore ce chapitre judiciaire majeur pour l’établissement suisse dans l’Hexagone.

Réactions et implications pour UBS et le secteur

La communication d UBS précise que le litige est désormais clos sur le plan financier et juridique en France, et que le règlement met fin à une période de poursuites qui a pesé sur l’image et les résultats de la banque dans le pays. Pour le secteur bancaire, ce dossier illustre la persistance des risques réputationnels et juridiques liés à des pratiques passées de démarchage et à des transactions transfrontalières, même lorsque des condamnations historiques ont été partiellement révisées ou annulées par les tribunaux suprêmes. Les sources soulignent que l’accord, tout en dissipant une incertitude de longue date, ne modifie pas nécessairement les pratiques internes des banques en matière de conformité et de lutte contre le blanchiment et les démarchages illicites.

Le paysage financier français et européen suit avec attention ce type de règlement, qui peut influencer les discussions sur les mécanismes de régulation et les coûts associés aux litiges bancaires, ainsi que les provisions et les résultats trimestriels des institutions concernées. En l’occurrence, UBS affirme que le montant est entièrement couvert par des provisions et que l’accord évite des prolongations susceptibles d’alourdir davantage le coût total du dossier.

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