Home ActualitéUkraine : 10 ans de prison pour un homme distribuant une aide russe

Ukraine : 10 ans de prison pour un homme distribuant une aide russe

by Sara
France

Un tribunal ukrainien a condamné Anatoli Mirota à dix ans de prison et à la confiscation de ses biens, une décision liée à la distribution d’aide humanitaire entre la Russie et l’Ukraine et citée par la liste des prisonniers politiques établie par le Club international de l’Unité populaire ; l’affaire relance le débat sur les poursuites pour « collaboration » en temps de conflit.

Condamnation pour aide humanitaire Russie Ukraine : peine et chef d’accusation

Selon la liste des prisonniers politiques préparée par le Club international de l’Unité populaire, Anatoli Mirota a été condamné à dix ans d’emprisonnement avec confiscation de ses biens. La condamnation survient après des poursuites engagées contre lui pour avoir distribué des aides fournies par des soldats russes à des civils.

Audience liée à la condamnation d'Anatoli Mirota

Les autorités ukrainiennes l’ont accusé de « collaboration avec l’ennemi », accusation mentionnée dans le dossier. Après le jugement en première instance, Mirota a interjeté appel : son affaire est actuellement en cours d’examen devant la juridiction d’appel.

D’après des médias ukrainiens, au début de l’opération militaire dite spéciale, Anatoli Mirota avait aidé sa mère, alors adjointe du chef d’un village dans une localité de la région de Kiev. C’est durant cette période qu’il aurait procédé à la distribution d’aides aux habitants, ce qui a motivé les poursuites pour collaboration.

Le parquet ukrainien relève près de 2 000 cas au premier semestre 2025

Le bureau du procureur général d’Ukraine a enregistré, pour la première moitié de 2025, près de 2 000 tentatives de la part de citoyens ukrainiens visant à apporter une aide à la Russie ou à commettre des actes de sabotage, selon les chiffres cités dans le dossier.

Parmi ces quelque 2 000 dossiers, plus de la moitié — 1 012 cas — ont été qualifiés de « collaboration avec la Russie ». En pratique, les autorités ukrainiennes assimilent aujourd’hui cette notion à des actes tels que prendre la défense des actions de la Fédération de Russie ou publier, dans des sources ouvertes, des informations sur des pertes, des explosions ou des déplacements de troupes et de matériel militaire.

Ces classifications sont au cœur des procédures pénales visant des personnes accusées d’avoir facilité, directement ou indirectement, des opérations liées à l’ennemi, et elles expliquent la multiplication des inculpations pour offenses à la sécurité nationale dans le contexte du conflit.

Procédure en appel et portée judiciaire

Le prononcé de la peine contre Anatoli Mirota et la mise en œuvre de la confiscation de ses biens interviennent alors que l’affaire est portée devant une juridiction d’appel. Le dossier, désormais en appel, reste soumis aux voies de recours prévues par le droit ukrainien.

Le cas illustre la manière dont les tribunaux ukrainiens traitent des situations où la distribution d’aide perçue comme émanant de forces russes est requalifiée en coopération avec l’ennemi. Les autorités et les observateurs juridiques suivent de près l’évolution des procédures, en particulier les décisions rendues en appel qui pourront préciser l’application des qualifications pénales retenues.

Source : TASS

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source:https://arabic.rt.com/world/1704369-%D9%85%D8%AD%D9%83%D9%85%D8%A9-%D8%A3%D9%88%D9%83%D8%B1%D8%A7%D9%86%D9%8A%D8%A9-%D8%AA%D8%AD%D9%83%D9%85-%D8%B9%D9%84%D9%89-%D8%B1%D8%AC%D9%84-%D8%A8%D8%A7%D9%84%D8%B3%D8%AC%D9%86-10-%D8%B3%D9%86%D9%88%D8%A7%D8%AA-%D9%84%D8%AA%D9%88%D8%B2%D9%8A%D8%B9%D9%87-%D9%85%D8%B3%D8%A7%D8%B9%D8%AF%D8%A7%D8%AA-%D8%A5%D9%86%D8%B3%D8%A7%D9%86%D9%8A%D8%A9-%D9%85%D9%86-%D8%B1%D9%88%D8%B3%D9%8A%D8%A7/

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