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La Russie a repris ses frappes aériennes sur l’Ukraine après la fin d’une fragile trêve pascale de 30 heures décrétée par Moscou. Cette reprise des hostilités a été confirmée lundi par des responsables ukrainiens, marquant un regain de tension dans un conflit qui semblait momentanément apaisé.
Reprise des frappes aériennes en Ukraine
Au lendemain de l’expiration de la courte trêve instaurée pendant le week-end de Pâques, la Russie a relancé ses attaques aériennes contre plusieurs régions ukrainiennes. Serguiï Lyssak, gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, a indiqué que l’armée russe avait lancé des drones dans cette zone de l’est de l’Ukraine. Ces frappes ont endommagé une maison et déclenché un incendie dans une fabrique alimentaire, sans faire de victimes.
Dans le sud du pays, Vitaliï Kim, gouverneur de la région de Mykolaïv, a également rapporté la reprise des attaques aériennes russes. Selon lui, le 21 avril vers 4h57, la ville a été visée par des missiles dont la nature reste à confirmer. Aucun blessé ni dégât important n’a cependant été signalé.
Accusations mutuelles de violation de la trêve
Volodymyr Zelensky, président ukrainien, avait accepté la trêve annoncée par Vladimir Poutine mais a dénoncé une violation massive du cessez-le-feu par les forces russes, estimant que celui-ci avait été enfreint « plus de 2 000 fois » en une seule journée. Toutefois, il avait souligné l’absence de raids aériens durant cette période et proposé une prolongation de 30 jours de la trêve concernant les frappes de drones et de missiles longue portée visant les infrastructures civiles.
Igor Taburets, gouverneur de la région de Tcherkassy, a rapporté des frappes de drones russes dans son secteur, précisant que huit appareils ont été détruits par la défense aérienne ukrainienne. Une infrastructure a été endommagée, mais aucun blessé n’a été à déplorer.
Par ailleurs, Zelensky a signalé des opérations russes dans les zones de Pokrovsk et Siversk, sur le front oriental, en reprochant à l’armée russe son usage continu d’armes lourdes.
Réactions et actions côté russe
Le ministère russe de la Défense a rapporté des tentatives infructueuses des forces ukrainiennes d’attaquer les positions russes dans les secteurs de Soukha Balka et Bagatyr, en région de Donetsk. Les autorités russes ont également évoqué des actions militaires ukrainiennes contre leurs régions frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod, mentionnant des civils tués ou blessés à la suite de ces confrontations.
Pressions internationales et perspectives
Le cessez-le-feu, qui a pris fin dimanche soir, fait l’objet d’accusations croisées entre Moscou et Kiev. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a précisé que Vladimir Poutine n’avait pas donné d’ordre pour prolonger la trêve. En parallèle, Donald Trump a exprimé son espoir, via un message sur son réseau Truth Social, qu’un accord pourrait être trouvé « dans la semaine » entre la Russie et l’Ukraine. Le président américain a ajouté que ces deux nations pourraient alors « faire de bonnes affaires avec les États-Unis, qui sont en plein essor, et gagner une fortune! »
Contexte stratégique
Cette trêve de courte durée avait été ordonnée au moment où la Russie revendiquait avoir repris la quasi-totalité — 99,5 % — des territoires occupés par l’Ukraine dans la région russe de Koursk depuis l’été 2024. Cette avancée replacerait le front entièrement sur le sol ukrainien, modifiant la dynamique du conflit.