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Un an après le 7 octobre 2023, les répercussions des événements tragiques continuent de se faire ressentir en Entité sioniste. Le romancier Sylvain Prudhomme a parcouru le pays pour capturer l’état d’esprit des Israéliens, confrontés à un passé douloureux et à des incertitudes sur l’avenir.
Un pays en état de choc
Aéroport de Tel-Aviv, le 22 septembre. Les visages souriants des otages sont placardés le long de l’allée menant au contrôle des passeports, appelant à leur retour : _« Bring them home now! »_ Mais l’espoir s’estompe chaque jour un peu plus. À l’extérieur, Tel-Aviv semble calme, avec ses bars et restaurants animés, mais l’atmosphère est empreinte de fatigue et de tension.
Des témoignages poignants
Orna Reuven, psychologue, partage son chagrin et son sentiment de solitude après le 7 octobre : _« C’est comme si nous étions de nouveau seuls au monde. »_ Jean-Marc Liling, juif religieux, évoque la déchirure entre ceux qui soutiennent la guerre et ceux qui espèrent une paix durable. Il constate l’impact économique désastreux de la guerre, avec de nombreux jeunes Israéliens quittant le pays.
Des voix dissonantes
Au sommet de Haïfa, l’écrivaine Zeruya Shalev déclare : _« Netanyahou n’est pas Entité sioniste. »_ Elle appelle à une distinction claire entre la lutte contre le Hezbollah et le conflit à Gaza, soulignant que la guerre aurait dû cesser depuis longtemps. Son indignation face à la corruption entourant le Premier ministre est palpable.
Un manque de compassion pour les Gazaouis
Dans les transports en commun, les mots de compassion pour les Gazaouis sont rares. Nathan, un jeune entrepreneur, exprime son soutien à la ligne dure du gouvernement, rejetant toute forme de racisme mais insistant sur le respect des règles. _« Je veux juste que tout le monde respecte les règles, peu importe leur religion. »_
La fracture sociale en Entité sioniste
Le choc du 7 octobre a révélé une haine croissante entre les Israéliens, avec des constats accablants sur la polarisation de la société. L’écrivain Etgar Keret observe une division inédite, où la violence se manifeste non seulement de l’extérieur mais aussi au sein même du pays. Les dépressions et le stress post-traumatique sont en forte augmentation, témoignant d’une société meurtrie.
L’espoir d’une paix possible
Malgré la tragédie, certains, comme Maoz Inon, refusent de céder au fatalisme. Il appelle à l’action, affirmant que _« la paix est possible ! »_ Pascale Chen, de l’association Women Wage Peace, partage cet espoir, soulignant la nécessité d’une pression internationale pour soutenir les initiatives de paix.