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Un iftar collectif à Gaza malgré les destructions militaires
Des habitants de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, ont organisé un iftar collectif à l’occasion du premier jour du mois sacré de Ramadan, à quelques centaines de mètres des forces d’occupation stationnées le long du corridor de Salah al-Din (Philadelphie) à la frontière égyptienne. Ils ont également effectué la prière de Tarawih dans le camp de Jabalia, qui a été complètement détruit, au nord de la région.
Des images de résilience
Selon Al Jazeera, des photos ont été diffusées montrant cet iftar collectif célébré par les habitants de Rafah sur les décombres de leurs maisons, sous un cessez-le-feu qui doit prendre fin samedi soir. Malgré les scènes de destruction qui dominent les lieux, les habitants ont fait preuve d’un fort esprit de communauté et de résilience.
Prière de Tarawih à Jabalia
Les résidents du nord de la bande de Gaza ont également tenu une prière de Tarawih dans une mosquée improvisée près de la mosquée Al-Awda, qui a été détruite par l’occupation. D’après le correspondant d’Al Jazeera, Anas Al-Sharif, cette mosquée a été montée quelques jours avant le début du mois de Ramadan, afin de permettre aux habitants de pratiquer cette prière avec les moyens disponibles.
La mosquée était pleine, malgré les destructions massives causées par l’occupation dans la région, témoignant de la détermination des habitants à ne pas quitter leur terre, comme l’a souligné Al-Sharif.
Destruction et retour des habitants
Au cours des quatre mois précédant le cessez-le-feu, les forces d’occupation ont complètement détruit le camp de Jabalia dans le cadre de leur opération visant à détruire le nord de la bande de Gaza et à déplacer ses habitants de force, un effort connu sous le nom de « plan des généraux ». Cependant, dès le retrait des troupes de l’axe de Netzarim, les habitants sont rapidement revenus, tant à pied qu’en véhicule, pour établir des tentes sur les ruines de leurs maisons, malgré l’absence totale de moyens de subsistance sur place.
Fin de la première phase de l’accord
Le 19 janvier dernier, un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur, prévoyant trois phases de 42 jours chacune. Cet accord stipule que la première phase doit inclure des négociations sur les détails et la mise en œuvre des phases deux et trois, avec l’intervention de l’Égypte et du Qatar, soutenue par les États-Unis.
Les négociations pour la deuxième phase, censées commencer le 3 février dernier, ont été retardées par des conditions imposées par Israël. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, souhaite prolonger la première phase pour libérer le plus grand nombre possible de ses prisonniers vivants.
Consultations et avenir incertain
Les forces d’occupation devaient commencer leur retrait de l’axe de Philadelphie aujourd’hui, à la fin de la première phase de l’accord de cessez-le-feu. Cependant, le ministre de la Défense, Israel Katz, a déclaré que l’État d’Israël conserverait cette zone « tampon », comme cela a été fait dans le sud du Liban et en Syrie, ce qui a compliqué le début des négociations pour la deuxième phase de l’accord.
Plus tôt dans la journée, la chaîne 13 a rapporté que Netanyahu tiendrait des consultations ce soir concernant les négociations de l’accord, après avoir organisé des réunions hier avec des chefs des services de sécurité et le ministre de la Défense. Selon des sources, le retour à la guerre n’est pas une manœuvre négociable, et il existe un accord avec Washington pour soutenir toute action israélienne future dans ce sens.