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Un juge fédéral a fermement critiqué le développement de la politique militaire interdisant les personnes transgenres, soulignant la nécessité d’égalité pour tous les membres des forces armées américaines.
Une décision marquante
Dans une décision de 79 pages, la juge Ana Reyes du tribunal de district des États-Unis a bloqué l’administration Trump dans sa tentative d’interdire les personnes transgenres au sein des militaires. Dans son jugement, elle a rappelé la vérité évidente selon laquelle « tous les individus sont créés égaux », affirmant que cette égalité doit s’appliquer à tous sans exception.
Origine de la décision
Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’affaire Talbott contre Trump, un procès intenté le 28 janvier par des groupes de défense des droits LGBTQ+, notamment Glad Law et le National Center for Lesbian Rights, au nom de six membres transgenres en service actif. En prévision d’un possible appel de l’administration Trump, la juge Reyes a retardé l’entrée en vigueur de sa décision jusqu’à vendredi, permettant au département de la Justice de demander à une cour supérieure de suspendre son ordre.
Réactions des plaignants
Lors d’une conférence de presse après le jugement, le lieutenant Nicholas Talbott et la major Erica Vandal, tous deux plaignants dans l’affaire, ont exprimé leur soulagement et leur désir de continuer à servir leur pays. « Cette injonction préliminaire a apporté un immense soulagement pour moi et ma famille », a déclaré Vandal, soulignant la pression levée sur sa situation familiale.
Perspectives et implications
Talbott, un chef de peloton dans la réserve de l’armée américaine, a qualifié le jugement de « tremendous step forward », affirmant que les membres transgenres des forces armées sont tout aussi qualifiés et dévoués que leurs homologues. Il s’est dit confiant que le tribunal continuera à reconnaître que la présence de personnes transgenres n’affecte pas négativement l’armée américaine.
Les enjeux de la politique militaire
Un mémo du département de la Défense a récemment stipulé que le Pentagone devait mettre en place une procédure pour identifier les troupes transgenres d’ici le 26 mars et les séparer de l’armée d’ici le 25 juin, sauf si elles obtiennent une exemption. Cela concerne les membres recevant un traitement ou des hormones pour la dysphorie de genre, ainsi que ceux ayant subi une chirurgie affirmant le genre.
Critique de la politique de l’administration
Dans son jugement, la juge Reyes a noté que l’administration Trump n’avait pas justifié sa politique en expliquant son impact sur la préparation militaire, nuisant à des milliers de membres transgenres et violant probablement la Constitution américaine. « Le Président a le pouvoir – en fait l’obligation – d’assurer la préparation militaire. Cependant, à certains moments, des dirigeants ont utilisé la préoccupation pour cette préparation pour priver des personnes marginalisées du privilège de servir », a-t-elle déclaré.
Réactions à la décision
Stephen Miller, chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, a réagi à l’ordre de la juge en déclarant que les juges de district se croyaient désormais aux commandes des forces armées, insinuant une dérive de l’autorité judiciaire. Les avocats représentant les plaignants ont exprimé leur espoir que cette décision mène à une injonction permanente, étant donné la force du fondement juridique de la décision.
La bataille continue
Toutefois, Talbott et Vandal ont reconnu que la lutte pour l’égalité n’est pas terminée. Ils se sont engagés à continuer de servir leur pays avec fierté, affirmant que leur détermination reste intacte malgré les défis à venir.