Home Actualité Un ministre britannique livre un témoignage choc sur la guerre en Afghanistan

Un ministre britannique livre un témoignage choc sur la guerre en Afghanistan

by Sara
Un ministre britannique livre un témoignage choc sur la guerre en Afghanistan

Un ministre britannique livre un témoignage choquant sur la guerre en Afghanistan

Le journal « The Guardian » a rapporté qu’une enquête sur environ 80 meurtres présumés commis par les forces spéciales britanniques en Afghanistan entre 2010 et 2013, menée sous la direction du juge Charles Haddon-Cave, a pris un tournant dramatique le mois dernier lorsqu’il a été présenté par le ministre des Anciens Combattants, Johnny Mercer.

Le journal, dans un article écrit par l’avocat et ancien officier Frank Ledwidge, a expliqué que Mercer a mentionné qu’il avait entendu de « sources fiables » des récits horribles de meurtres en série et de tentatives de dissimulation par des membres des forces spéciales en Afghanistan. Une fois devenu ministre des Anciens Combattants, il a exprimé de profondes préoccupations à ce sujet à l’ancien ministre de la Défense, Ben Wallace, qui lui a demandé d’accéder au cœur de ces allégations largement médiatisées.

La suppression d’informations

Mercer a déployé d’énormes efforts pour faire ce qui lui était demandé, espérant que ces allégations ne s’avéreraient pas vraies. Il a affirmé avoir essayé de trouver des preuves pour réfuter ce qu’on lui avait dit, mais après des discussions intenses avec des hauts gradés, il a été contraint de conclure qu’on lui avait caché des informations.

Mercer a dressé un tableau d’un mélange d’arrogance de la part des hauts gradés, d’indifférence et de manque de responsabilité de la part des ministres, aboutissant au constat que déclarer, en tant que ministre en fonction – comme l’a fait Mercer – qu’il « n’a pas une grande confiance en ce que le ministère de la Défense puisse se tenir responsable » signifiait qu’il y avait un problème sérieux, que ce soit dû à un manque d’intégrité, d’ignorance ou d’incompétence.

L’évasion des sanctions

Il semble qu’un des problèmes majeurs soit le fait que les forces spéciales se considèrent, et sont considérées, comme intouchables, comme c’était le cas en Australie avant une enquête Brereton en 2020, qui a révélé que des soldats des forces spéciales australiennes avaient commis des dizaines de meurtres de prisonniers et de civils afghans innocents.

Après la publication du rapport, le commandant des forces spéciales australiennes, le général Adam Findlay, a blâmé les nombreuses violations des lois de la guerre commises par ses unités sur « le mauvais leadership éthique » et des soldats pensant que les règles de l’armée régulière ne s’appliquaient pas à eux, c’est-à-dire une culture de l’évasion des sanctions.

Une position unique

Les forces spéciales occupent une position unique au sein des structures de défense et de sécurité au Royaume-Uni, ne relevant que du ministre de la Défense et du Premier ministre, contrairement au Service de renseignement électronique et aux branches intérieure et extérieure des services de renseignement, qui sont soumis à un certain degré de contrôle par les membres élus du Comité du renseignement et de la sécurité du Parlement, selon l’écrivain.

Alors que les forces spéciales de tous les alliés britanniques font l’objet de surveillance, et que des rapports concernant la responsabilité au Royaume-Uni ont appelé à des mesures en ce sens, la réponse a été un « no comment », sans fournir de raison convaincante pour l’unicité du Royaume-Uni à cet égard.

L’écrivain en a conclu que l’absence de surveillance démocratique permet aux chefs du gouvernement ou au ministère de la Défense d’envoyer des forces spéciales autant qu’ils le souhaitent sans débat, vérification ou contrôle, confirmant que les forces spéciales opèrent dans 19 pays, dont la Syrie, avec jusqu’à 50 d’entre elles travaillant en Ukraine.

You may also like

Leave a Comment

Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés