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Une nouvelle proposition pourrait transformer la manière dont l’Union européenne (UE) gère l’utilisation des pesticides. Une note de l’Observatoire européen de la fiscalité, présentée le 1er avril, suggère d’introduire une taxe sur les pesticides utilisés dans les produits importés, similaire à la taxe carbone qui sera mise en œuvre en 2026. Cette initiative vise à éviter la « fuite » des pratiques agricoles intensives vers des pays extérieurs, où les réglementations environnementales sont moins strictes.
Une mesure pour renforcer la compétitivité européenne
Cette taxe aux frontières pourrait non seulement préserver la santé publique et l’environnement, mais également renforcer les réglementations environnementales au sein de l’UE. Selon l’institut de recherche indépendant, créé en 2021, de telles mesures ne compromettraient pas la compétitivité des exploitations agricoles en Europe.
Les enjeux de la biodiversité
Mathieu Parenti, économiste et chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, a souligné l’importance de cette question : « Le déclin de la biodiversité est une question globale, au même titre que le changement climatique. Il est donc légitime de s’interroger sur l’impact des phytosanitaires utilisés pour produire les denrées agricoles que nous consommons en Europe. » Cette remarque souligne la nécessité d’agir face aux enjeux environnementaux croissants.
Un constat alarmant sur les importations
Les données de l’Observatoire montrent que les importations agricoles représentent environ 17 % de la consommation totale de l’UE, mais affichent un impressionnant 46 % de l’« empreinte phytosanitaire » de l’union. Cela met en lumière l’impact significatif des pesticides dans les produits importés, renforçant ainsi la nécessité d’une régulation plus stricte.